Vague de froid sur Yaoundé
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En  permanence  gris  et  couvert,  le  ciel  de  Yaoundé  diffuse  du  froid depuis le début de la semaine. Températures frôlant les 18°C la nuit et atteignant avec peine des maxima de 26°C le jour, courants d’air, crachins intempestifs : le temps qu’il fait actuellement dans la capitale est loin de laisser  ses habitants  indifférents. Emmitouflés dans  de gros pulls, blousons, doudounes et autres vêtements épais, ils sortent désormais très couverts. Et dans les chaumières, les habitudes ont changé : c’est le confinement pour les jeunes enfants et les personnes fragiles, dont les vieillards.  

« Il fait tellement froid que l’eau, du robinet ou du puits, est glaciale. Jusqu’à nouvel avis, mes enfants se lavent désormais à partir de midi et à l’eau chaude, quand le temps est plus clément. Pour le bébé, je me contente de le nettoyer avec un gant de toilette bien chaud et très rapidement d’ailleurs. J’oblige ses aînés à mettre pull, chaussettes et bonnet avec interdiction d’aller jouer à l’extérieur. Ils n’apprécient pas, mais on va faire comment ? », confie une mère de famille.

La situation n’est pas pour déplaire à tout le monde. Elle arrange plutôt les affaires de certains commerçants.  Les  vendeurs  de  la  friperie  (pull-overs,  chaussettes,collants, écharpes, châles, bonnets voire gants…) se frottent les mains. « Les prix de ces vêtements et accessoires ont grimpé. Les grenouillères que j’achetais  à  800  F  la  pièce en  janvier coûtent  maintenant  1200 voire 1500 F. Les pull-overs qu’on liquidait à 300 F sont maintenant à 1000 F, à prendre ou à laisser », se plaint une mère de famille habituée du marché Mokolo.  

Alors que quelques cas de rhume, bronchite, toux se signalent déjà, notamment  chez  les  tout-petits,  les  médecins  invitent  les  familles  à prendre leurs précautions. « Le climat actuel est synonyme de maladies, surtout respiratoires. Les  nourrissons et les vieilles personnes sont  à maintenir continuellement au chaud. Sinon, bonjour les broncho-pneumopathies plus ou moins compliquées entraînant même des hospitalisations», explique Dr Onana, médecin généraliste. Les habitants de la ville, voire de la région, devront attendre encore des semaines avant d’expérimenter une embellie. C’est que l’on est rentré dans « l’oyon », une saison bien connue des autochtones et autres anciens de la zone.

« C’est  une  période  très  froide.  Depuis  mon  enfance,  elle  intervient toujours en juin, au moment de la récolte des arachides. L’«oyon » peut être pluvieux ou sec. Dans les villages, les populations ont généralement beaucoup de mal à vaquer à leurs travaux champêtres à cause du froid», soutient le vieil Manga Assomo, patriarche de 87 ans vivant à Ngoulemakong, sur l’axe Yaoundé – Soa.

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