Stabilisation de la RCA: La solution est-elle russe ?
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Dans un entretien exclusif accordé à la télévision panafricaine Afrique Média, à l’occasion de son 2e anniversaire à la tête du pays, Faustin-Archange Touadéra a salué l’engagement de la Russie aux côtés des forces de défense centrafricaines(FACA). Affirmant entre autre que l’essentiel n’est pas seulement dans la formation, mais aussi dans l’équipement. 

Pour marquer la fin de cette deuxième année de mandat, le chef d’Etat a ouvert les portes du palais présidentiel à Afrique Média, avec pour objectif de faire un bilan d’étape, et de dresser quelques projections futures. De cet entretien de 42 minutes, l’on retient principalement que le chef d’Etat centrafricain veut aller plus loin dans la restructuration de l’armée, à côté du dialogue inclusif avec les milices et autres groupes.
 
Le président annonce la mise en place, très prochainement, d’une armée de garnison, avec des troupes stationnées dans différentes régions du pays, et prioritairement non loin des grands foyers de tensions. Le but étant de doper ses capacités de projection sur les théâtres d’opérations pour un déploiement rapide et efficace. Faustin-Archange Touadéra affirme qu’avant « les gens étaient basés au Camp Kasaï, et étaient projetés dans des évènements. Compte tenu de la situation, une armée de garnison liée à des zones militaires, à identifier, s’impose », déclare le chef d’Etat. 

Et pour cela, il sait compter, principalement sur la Russie. Le pays qui l’a soutenu en décembre 2017 aux Nations- Unies pour la levée partielle de l’embargo sur les armes ; qui forme et équipe gratuitement les hommes qui seront désormais stationnés dans des garnisons à travers le pays. 

Au cours de cet entretien, le président centrafricain, à plusieurs reprises, parlant de la Russie, a salué « un pays ami » affirmant que « ce qu’a fait la Russie en nous  dotant gratuitement des moyens pour équiper nos forces est un geste d’amitié que nous saluons», précise le prof Faustin-Archange Touadera aux journalistes. Le président ajoute « qu’on peut former les gens mais s’ils n’ont pas d’équipement ça ne sert à rien… ». 
 
Des propos, qui selon plusieurs analystes, démontrent que Moscou est désormais un des partenaires stratégiques de la République centrafricaine dans le domaine de la défense et bien au-delà, vu les enjeux notamment dans l’inclusion sociale à travers l’éducation, la formation et l’accès aux soins de santé. 

Plus que jamais déterminé à imposer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire 
Si la voix du dialogue et de la réconciliation reste d’actualité, le chef d’Etat entend bien ajouter une corde supplémentaire à son arc : le plein exercice de la violence légitime. En d’autres termes, le président n’exclut plus de réduire par la force ceux-là qui se mettent hors-la-loi et commettent toutes sortes de crimes, y compris des crimes de masse. 

Il affirme «  qu’il y a le dialogue, la réconciliation mais aussi la violence légitime exercée par les forces de sécurité pour protéger les populations et les  institutions ».  « Nous avons de jeunes institutions il faut les protéger. Tout ça c’est un tout. Il n’y a pas d’Etat aujourd’hui qui peut se prévaloir de ne pas avoir de force. Tout ces Etats sont des Etats démocratiques mais ont une force non pas pour aller à la guerre. Nous devons protéger nos populations, nos institutions», martèle le chef d’Etat. 

Cependant, il n’oublie pas également de rendre un grand hommage à la communauté internationale avec les Nations-Unies, pour l’encadrement du retour à l’ordre constitutionnel et l’accompagnement depuis plusieurs années maintenant. 

 

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