Crise sécuritaire : les armes à  feu interdites dans le Nord-ouest
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Le gouverneur de la région du Nord-ouest Cameroun interdit l’usage d’ armes à feu dans son territoire de commandement pour une durée de six mois renouvelable. Cette mesure d’interdiction concerne aussi la vente et l’achat des munitions.

Toutes les personnes détenant des armes à feu et autres munitions dans le Nord-ouest seront traquées et interpellées par des autorités administratives, puis remises à la disposition des forces de l’ordre. D’après le communiqué de presse du gouverneur rendu public le 1er février 2018, Adolphe Lele Lafrique, il est établi que cette mesure fait suite, en général, à la crise socio-politique et à l’escalade insécuritaire,  qui prévalent dans le territoire de compétence de cette autorité administrative. Un carton jaune d’Adolphe Lele Lafrique brandi aux activistes.

Cette décision du gouverneur va être exécutée pour une période de six mois renouvelable. Tous les contrevenants à cette mesure seront sanctionnés conformément aux lois en vigueur et aux opérations de recherches et de contrôle régulier, qui seront renforcés. Ceci en vue de dissiper toute velléité visant à créer une ou des situations d’insécurité. Le gouverneur du Nord-Ouest prie, dans la même veine, tous les concitoyens de manifester un sens élevé de la responsabilité civique et de respecter scrupuleusement ces mesures, lesquelles visent la sauvegarde des populations locales et la protection de l’intégrité territoriale et de la nation tout entière.

Assassinats de gendarmes

Cette mesure intervient dans un contexte où deux gendarmes et un militaire camerounais ont succombé à leurs blessures le 1er février 2018 suite à une attaque dans le Nord-ouest. Selon des sources officielles, des activistes armés ont attaqué un check-point tenu par des gendarmes dans la localité de Bingo. Il s’agit là des premiers militaires tués en zone anglophone depuis l’extradition, depuis le Nigeria vers le Cameroun, de 47 sécessionnistes, dont le président autoproclamé de la république fantôme de l’Ambazonie. Depuis le 29 janvier 2018, des avocats camerounais tentent de rentrer en contact avec ces séparatistes.

Mais en vain! Me Claude Assira a précisé, d’ailleurs sur un post sur facebook, que ses congénères et lui ont entamé des démarches, en l’occurrence trois tentatives de visite au Sed (Secrétariat d’État à la défense). C’était les 29, 30, 31 janvier et le 1er février 2018, c’était au Tribunal militaire de Yaoundé. Mais in extremis, il leur a été signifié que seuls les mis en cause extradés doivent indiquer le nom de leur conseil tant leur niveau intellectuel leur donne la possibilité de choisir des avocats bien qu’étant à Yaoundé. Toute chose ayant incité Me Assira et Cie à cesser d’entreprendre toute autre initiative allant dans ce sens-là.

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