Radioactivité naturelle : Risques accrus à  Poli et Lolordof
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Une enquête réalisée avec des chercheurs japonais montre qu’à des points de ces localités, 10% d’habitations sont exposées à l’uranium.

Le Cameroun est signataire du traité de 1968 sur la nonprolifération des armes nucléaires. Seulement, à cause de son sous-sol riche en minerais, le pays présente à certains points des risques de radioactivité qui peuvent avec le temps, avoir un impact sur la santé de ses populations.

La collaboration entre les chercheurs camerounais, ceux de l’Institut de recherche géologique et minière (Irgm), et ceux de l’Université de Hirosaki au Japon, dont le vice-président a effectué le déplacement de Yaoundé à la tête d’une équipe de chercheurs porte des fruits. Des résultats des travaux sur les sciences et techniques nucléaires qui se déroulent depuis quatre ans et qui ont ciblé les zones au potentiel minier important et celles qui abritent déjà des exploitations minières sont disponibles.

Ainsi, Poli, dans la région du Nord et Lolordorf, dans la région du Sud, à cause de l’uranium, connaissent de taux de concentration en radons parfois au-dessus de la norme mondiale à certains endroits. Les radons étant un gaz radioactif naturel présent sur les sites matériaux de construction et de ressources minières.

Du fait de la richesse de son sous-sol (qui lui a conféré la qualificatif de scandale minier) le Cameroun ne renferme pas les radons uniquement dans les localités sus-mentionnées. Dans la région de l’Est, Bétaré-Oyé où le sous-sol contient de l’or, le Sud de la région de l’Adamaoua avec sa bauxite, Yaoundé dans le Centre et Douala dans le Littoral méritent aussi une surveillance de risques de radiation naturelle. 10% d’habitations en sont infestées à des endroits, comme l’indique l’étude.

De commun accord, les chercheurs des deux pays ont initié une rencontre de deux jours à Yaoundé (les 27 et 28novembre) sous l’égide du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation et de la coopération japonaise. Avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Agence internationale de l’énergie atomique, de l’Agence nationale de radioprotection, entre autres.

Le secrétaire général du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation, Rebecca Etame, qui a lancé les travaux de l’atelier en lieu et place du Dr Madeleine Tchuinté, a annoncé le démarrage imminent d’un programme national radons qui va bénéficier d’un financement de l’Agence international de l’énergie atomique (Aiea).

Le Programme sera coordonné par des experts de l’Irgm. Mme Etame a reconnu l’existence d’une radioactivité artificielle rencontrée dans les hôpitaux et l’industrie qui diffuse des séries de radons dans les aliments, l’eau et l’air.

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