Cameroun, Hôpital de Meiganga: Des infirmiers inculpés pour trafic d’organes
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C’est une affaire qui défraie la chronique en ce moment dans la ville de Meiganga (Adamaoua). La jambe gauche d’un bébé mort-né a disparu après son arrivée sans vie au monde. D’après les témoins, la nommé Aissatou enceinte de neuf mois s’est rendue à l’hôpital de district de Meiganga après avoir ressenti des contractions. Aussitôt arrivée, elle est accueillie par le médecin de garde qui lui fera les premières consultations ensuite la confiera aux infirmiers de la maternité pour l'accouchement.

C’est pendant le temps de manœuvre dans la salle d’accouchement que la sagesse-femme constate que l’enfant était déjà décédé dans le ventre. Elle informe sa hiérarchie, laquelle lui donne l’ordre d’extraire l’enfant du ventre.

D’après la version du personnel de cet hôpital, c’est au cours de la manœuvre que la jambe de l’enfant a été touchée. Les membres de la famille qui était informée du décès de l’enfant a récupéré le corps après l’extraction de l’enfant du ventre, pour ensuite se diriger vers le cimetière pour enterrement. C’est au moment où ils ouvrent le linge qui recouvre la dépouille du bébé qu’ils constatent que la jambe gauche de l’enfant n’est pas là.

La famille revient à l’hôpital sur le champ, pour réclamer les restes du corps de l’enfant sans lesquels l'enterrement ne sera pas possible. C’est à ce moment que les éclats de voix vont retentir. Comme une trainée de poudre, l’histoire fait le tour de la ville de Meiganga. Les forces de l’ordre alertées vont assiéger l’hôpital de Meiganga, en fouillant sens dessus dessous la salle d’accouchement.

Les agents de police vont retrouver la jambe gauche de l’enfant emballée dans un papier hygiénique et conservée dans un tiroir. La sage-femme et l’infirmier sont conduits à la gendarmerie de Meiganga pour besoin d’enquête. Ils vont y séjourner pendant quelques heures avant d’être transférés vers le parquet. Le juge d’instruction a estimé qu’il y avait suffisamment de faits pour inculper la sagefemme pour des faits de profanation et l’infirmière pour complicité. 

Les infirmiers sont actuellement gardés à vue à la prison principale de Meiganga. Le corps du bébé a été inhumé sans sa jambe, car elle a été envoyée à Ngaoundéré pour besoin d’expertise afin de pouvoir recueillir davantage d’éléments devant aider à la manifestation de la vérité.

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