Réduction du train de vie de l’Etat - les postes de dépenses à surveiller : Véhicules
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Comment freiner les dérapages

L’achat, l’entretien et même la répartition de ces outils de travail sont sujets à polémique dans les administrations.

L’achat

En 2015, on comptait entre 13.000 et 14.000 véhicules (camions, motos, voitures, vélos) dans le parking de l’Etat, hormis les institutions dites de souveraineté. Dans le principe, l’achat des véhicules administratifs est soumis à une autorisation du Premier ministre. Des acquisitions qui se font en fonction des besoins de service. Mais à la pratique, les gabarits ne respectent pas toujours les nécessités  de  service.  

Les  raisons d’image de l’individu qui va utiliser le véhicule priment parfois. Ainsi, le niveau hiérarchique du fonctionnaire détermine généralement le type de voiture à commander. Pour ce qui est des dépenses liées à l’acquisition de ces véhicules, des abus sont également observés. Ils sont notamment liés  aux  montants  arrêtés  pour l’achat de la voiture, ne correspondant pas toujours au service. « On achète une berline de luxe alors que c’est un 4x4 qui est requis pour ce type de travail », souligne un responsable. Pour les prix, selon des spécialistes, il suffit de majorer de 15% le prix réel et vous avez une idée de ce que ça coûte.  

La répartition

Dans les couloirs et bureaux de différents ministères, on se plaint du manque de moyens de transport pour le travail. Difficile à croire, quand on regarde l’importance du parking. « On a l’impression que les ministères ont beaucoup de voitures, mais ce n’est pas tout le monde qui peut travailler avec ces engins», souligne un fonctionnaire. En effet, ces voitures à usage administratif ne sont pas toujours affectées à des personnels ayant des responsabilités avérées.

« L’affectation de véhicules n’obéit parfois à aucune logique mais, à des affinités qui peuvent exister entre un chef et son collaborateur », croit savoir un agent. Selon lui, dans certaines administrations, des chefs de service ont une voiture de fonction alors que le sous-directeur n’en a pas.  

La réforme

Selon les textes, un véhicule neuf acheté devrait être utilisé durant cinq ans, et remis en vente, prioritairement aux fonctionnaires dudit ministère à moindre coût, pour permettre au plus grand nombre d’avoir un moyen de locomotion. Mais « c’est parfois le même propriétaire qui rachète ledit véhicule pour une somme dérisoire, après à peine deux ans », note un fonctionnaire.   

L’entretien  

Si on s’en réfère à des circulaires du ministère des Finance, les véhicules administratifs doivent être prioritairement réparés au garage administratif. Mais même ici, le phénomène de magouille est bien enraciné. Un véhicule apparemment en bon état prend parfois la direction du garage. Certains responsables, de connivence avec des garagistes, gonflent les factures ou exagèrent sur la gravité d’une quelconque panne .

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