Électrocuté à mort par des câbles qui traînaient  à Garoua
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Surpris par un orage, le sexagénaire a succombé, devant huit personnes avec qui il était coincé dans une voiture, après la chute de poteaux électriques.

Élie Rede, la soixantaine, a trouvé la mort par électrocution jeudi dernier à Garoua. Ce jour-là, il y a eu vers 16 h un violent orage dans la capitale régionale de la région du Nord. Élie a été contraint de quitter son domicile au quartier Panare vers Djamboutou car astreint à un devoir familial. L'un de ses neveux venait de perdre sa femme.

La famille  avait désigné Élie en sa qualité d'aîné pour aller négocier avec les parents de la défunte. Il était question de les convaincre de donner le corps au veuf pour qu'il procède aux obsèques de sa femme. Élie a donc loué les services de l'ambulance de Djamboutou pour le transport de la dépouille. Il s'était fait accompagner de sept proches.

" Nous sommes partis de Panare et nous allions à l'hôpital de Djamboutou pour récupérer le corps. Quand nous sommes arrivés au niveau du commissariat de Djamboutou, la pluie est devenue très forte. Une tempête s'est levée. La visibilité était mauvaise. J'ai décidé d'arrêter la voiture. Pendant que je faisais ma manoeuvre pour ranger la voiture près du trottoir, un poteau électrique en bois est tombé devant moi. J'ai aussitôt enclenché la marche arrière et un grand bruit derrière m'a fait stopper net. Un autre poteau  venait de tomber", se souvient Souley Bouba, le chauffeur de l'ambulance dans laquelle Élie et ses compagnons se trouvaient.

Ce sont sept poteaux portant des câbles dénudés de courant électrique à haute tension qui vont tomber l'un après l'autre sur ce tronçon de moins de 200 mètres. Bloqués dans l'ambulance, les neuf occupants vont avoir un accès de panique. "J'ai dit au passager c'est la catastrophe mais, gardez votre
calme s'il vous plait", se souvient le chauffeur. Les cinq passagers de l'arrière ont voulu descendre. Le chauffeur aussi. "J'ai ouvert ma portière et engagé une jambe mais, mon pied n'avait pas touché le sol que j'ai senti une décharge électrique. J'ai promptement retiré ma jambe. J'ai dit aux trois passagers de la cabine que l'eau est devenue du courant électrique, attendez sur place.

J'ai ouvert ma portière et sans poser pied à terre je me suis glissé dans le fourgon parce que la cabine était trop étroite et que je me suis dit que même si la mort arrive qu'elle me trouve dans un espace plus vaste". Un second passager de la cabine suit le chauffeur dans sa sortie acrobatique. Pendant ce temps, Élie Rede, tente une sortie. Les autres passages tentent de l'en empêcher. Trop tard, il s'était déjà élancé les deux pieds en avant.  

Sortie acrobatique

"Dès qu'il est entré dans l'eau, il s'est effondré sur la carrosserie. Il était à un mètre de moi. Il était tétanisé. Nous savions que le courant l'avait arrêté. Il est resté debout plus de deux minutes. Personne n'osait le toucher de peur de se faire électrocuter. Nous l'avons vu mourir puis, s'effondrer, sous nos yeux ", regrette Souley Bouba. Les autorités de la ville ont fait le déplacement sur le lieu du drame une fois l'orage passé.  Une enquête a été ouverte au commissariat de Djamboutou pour établir les responsabilités sur la mort de Élie Rede , chauffeur à la Sodecoton à la retraite.

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