Un réseau criminel spécialisé dans le trafic d'enfants en provenance du Cameroun a été démantelé en Île-de-France. Mercredi 4 juin, huit ressortissants camerounais (sept femmes et un homme) ont été interpellés à Paris, Montrouge, Livry-Gargan, Savigny-le-Temple et Fontenay-le-Fleury. Ces suspects sont accusés d’avoir organisé l’acheminement clandestin de mineurs vers la France.  

L’enquête menée par l’Office de lutte contre l’immigration irrégulière et le trafic illicite de migrants (OLTIM) a révélé une méthode sophistiquée reposant sur des faux documents. Les passeurs utilisaient frauduleusement des Documents de Circulation pour Mineurs Étrangers (DCEM), exploitant une faille du système frontalier français empêchant la vérification en temps réel des identités.  

Selon les sources policières, ce trafic d'enfants aurait permis l’introduction d’au moins vingt-cinq mineurs sur le territoire national. Quatre passeurs accompagnaient physiquement les enfants lors des transferts, facturant jusqu’à 7 500 euros par enfant. Lors des auditions, plusieurs interpellés ont reconnu avoir financé le passage de leurs propres enfants, révélant une dimension familiale troublante.  

Ce démantèlement met en lumière les réseaux transnationaux exploitant les failles administratives. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les complices et les bénéficiaires de ce trafic lucratif, soupçonnant des connexions avec d’autres filières criminelles en Europe.  

La protection de l'enfance reste au cœur des préoccupations : les mineurs récupérés ont été pris en charge par les services sociaux français. Cette affaire relance le débat sur le renforcement des contrôles aux frontières et la sécurisation des procédures d’identification des mineurs isolés.  

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