Bamenda : «Villes mortes» à double vitesse
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Les boutiques sont restées fermées, au moment où la circulation routière était dense.

Le carrefour dit Total-Nkwen à Bamenda n’a pas l’air d’un endroit mort, ce lundi 13 mars 2017. Un jour pourtant «retenu» par des commanditaires de l’opération «villes mortes» pour traduire le mécontentement des populations dans le cadre de ce qu’on a qualifié de crise anglophone. Total-Nkwen a presque renoué avec son ambiance d’antan. A en juger par des nombreux taxis de ville qui montent et descendent, sans interruption, transperçant quelquefois le ciel par leurs coups de klaxon.

Un déploiement qui s’étend aux motos-taxi, plus nombreux que jamais. Les voitures dites personnelles sont aussi visibles dans les rues, régulièrement mortes le lundi, depuis le début des revendications en novembre dernier. Si les rues sont encombrées, les boutiques n’ont pas ouvert dans les principaux marchés à Bamenda. «Comme vous le voyez, les grilles du marché sont ouvertes, mais nous avons peur d’ouvrir nos boutiques», explique une commerçante au marché central à Bamenda. Elle  redoute, comme la plupart de ses collègues, des attaques de vandales. Le phénomène se vit au niveau du marché à Ntarinkon et à Nkwen.

Sur le chemin de l’école, des nombreux établissements scolaires privés laïcs et confessionnels ne sont pas fonctionnels, malgré les multiples appels lancés par le Premier ministre, Philemon Yang, lors de son dernier séjour au Nord-Ouest, du 6 au 10 mars 2017. C’est le cas de Saint Frederic college à Big Mankon, Progressive Comprehensive High School à Vetenary Junction. La liste s’allonge lorsqu’on arrive sur le campus de la National Polytechnic à Bambui où tout est fermé. Même sa section francophone, située à Mile 3 Nkwen n’est pas vivante.

«Nous n’y comprenons rien. Mais, il y a des responsables qui ne veulent pas courir le risque d’ouvrir. Il semble qu’ils ont peur de représailles de la part des commanditaires de la grève», renseigne un riverain à Mile 3. Dans la ville, beaucoup soupçonnent le secrétaire national exécutif de la Cameroon Teachers Trade Union (Cattu), Wilfred Tassang, réfugié au Nigeria, indique-t-on, d’être à l’origine des messages d’intimidation servis par Sms aux abonnés de la téléphonie mobile.

Pendant ce temps, le campus de l’université de Bamenda à Bambili grouille d’étudiants. Sur environ 20 000 cop’s attendus, 16 000 répondent déjà à l’appel.

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