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© Le Jour : Haman Mana
- 01 Mar 2017 10:11:33
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Il y a 30 ans... Le Cameroun entra sous ajustement :: CAMEROON
C'était lors du discours de fin d'année 1986: Paul Biya, fringant quinquagénaire à qui le pouvoir venait d'échouer, et qui venait d'échapper à un coup d'État, renforçait sa prise sur le pays.
Dans une adresse pleine de confiance, le "toujours chaud gars" comme le disait la chanson, annonçait : " Le Cameroun n'ira pas au Fmi". Il prenait le contre-pied de tous les spécialistes qui annonçaient tous les indicateurs au rouge. Paul Biya et ses hommes d'alors, bille en tête fonçaient, dans la tempête qui ne tarda pas à les rattraper.
Dès la mi-1987, commencèrent à se ressentir les durs effets d'une crise économique caractéristique.
Le mot " crise " rentra d'ailleurs dans le langage populaire, même sous cette forme d'autodérision dont les Camerounais sont les champions.
Avec un zèle insoupçonnable quelques mois auparavant, le gouvernement se mit à appliquer les ajustements prescrits par les "sorciers" du Fmi : désengagement des entreprises d'État, gel des recrutements à la fonction publique...
Des actions qui à ce jour se sont soldées par l'écroulement des systèmes éducatif et de santé, mais passons... Dans le registre du spectaculaire, une spécialité du régime, on liquida tout le parc automobile de l'État.
Dans des conditions d'un flou indescriptible : chaque fonctionnaire se retrouva propriétaire de son véhicule de fonction, sans autre forme de procès. Le rythme au travail changea. Dans le système public, le travail en deux temps, avec pause à midi, se mua en journée continue et le gouvernement "offrit" le samedi matin, jadis ouvrable à ses agents, pour aller dans les champs, et se consacrer aux activités agricoles...
Dans les facultés et grandes écoles, la bourse qui avait été revalorisée quelque temps auparavant, commença à se faire rare...En cascade, les fleurons des sociétés para publiques tombaient, les unes après les autres, laissant sur le carreau chacune ses "compressés", les victimes de compressions du personnel.
L'écroulement continua, jusqu'au fond du puits : cette inénarrable baisse des salaires des fonctionnaires, fin 93-debut 94. Où les agents publics perdirent les 2/3 de leur traitement...
Ce moment marque, on ne l'a jamais assez dit, la fin du service publique dans notre pays, car les agents publics se sont transformés en prédateurs de la chose publique et de l'usager.
Quel fond abyssal allons nous toucher cette fois ci ? Un proverbe bantou nous apprend que : " si par deux fois dans la forêt tu te retrouves devant le même arbre, c'est que tu t'es égaré ".
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