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© Le Jour : Franklin Kamtche
- 21 Feb 2017 12:40:40
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Cameroun, Mot d'ordre de grève: Bamenda ville morte :: CAMEROON
Imbroglio. En dehors du sentiment de peur qui anime quelques citadins, il est difficile d’expliquer la nouvelle plongée du chef-lieu du Nord -Ouest. Hier, 20 février 2017, Bamenda a renoué avec la ville morte.
Au levé du jour, quelques véhicules ont pourtant commencé à circuler, avant de disparaître subitement autour de 9h30. La dizaine de taxis jaunes qui a résisté au mouvement s’est contentée de desservir le tronçon qui va de la station ‘’Mobil’’ Nkwen vers la localité de Bambili, où se trouve l’université de Bamenda.
Pour se déplacer, il fallait se contenter des motos. Toutefois, il faut environ 10mn pour voir passer un engin au centre-ville, rien du tout au quartier.
Du côté des établissements scolaires, les lycées et collèges publics étaient ouverts, sans toujours recevoir les élèves en grand nombre.
Au marché central de Bamenda, à ceux de Nkwen et de Ntarikon, les grilles étaient grandement ouvertes. Par contre, les boutiques étaient fermées.
Quelques commerçants, mués en curieux, observaient de loin le mouvement des populations aux alentours de leurs lieux de travail.
A la tombée de la nuit, aucun incident n’était enregistré, malgré la discrétion des forces de l’ordre. Le dispositif anti-émeutes n’est pas démantelé mais les hommes en tenue semblent avoir gardé leurs camouflets pour un temps. Personne n’explique ce qui a poussé les habitants de la ville à rester de nouveau chez eux.
Rien ne change alors que les nouvelles en provenance du Sud- Ouest font état d’un retour progressif vers la normale, avec notamment le retour de nombreux étudiants dans les villes de Buéa et de Kumba. Une déception pour les autorités qui pensaient à l’essoufflement du mouvement.
Lundi dernier, c’est-à-dire exactement deux jours après le boycott retentissant de la fête de la jeunesse, la ville était sortie de sa torpeur.
Ce 13 février 2017, des mouvements importants de personnes et d’engins roulants avaient été ressentis dans la ville, alors qu’un mot d’ordre de « journée de protestation pacifique » était lancé. Le vendredi et le samedi suivants, la ville morte remodulée n’a pas eu lieu. Les tracts ont moins circulé.
Dans la foulée, le gouverneur de la Région du Nord- Ouest, Adolphe LeleLafrique a repris son bâton de pélérin pour sensibiliser les parents d’envoyer à l’école.
Dans la Menchum et le Bui par exemple, l’équipe du chef de terre a constaté qu’en dehors de quelques francophones, les enfants restent à la maison.
Dans de nombreuses contrées, on leur a déjà trouvé de nouvelles occupations en attendant la résolution du « problème ».
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