Cameroun: Bétaré Oya, ville métisse
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Cameroun: Bétaré Oya, Ville Métisse :: Cameroon

Est. Plusieurs « unions » sont nées entre chinois qui exploitaient de l’or et des femmes issus de cette localité. Les expatriés chinois avaient investi en très grand nombre l’arrondissement de Bétaré oya. Cette arrivée massive des chinois était stimulée par l’exploitation de sauvetage de l’or à cause de la construction du barrage de Lom Pangar. « La majorité des entreprises qui exploitent de l’or sont des entreprises chinoises, c’est donc naturel qu’ils soient aussi venus en grand nombre », explique Elvis Ndjanka un employé du Capam . Conducteur d’engin, tamiseur, rinceur, chauffeur etc…

Les expatriés chinois se comptaient dans tous les secteurs des sociétés minières . « Ils font tout ces chinois. Tout ce qui peut avoir comme tâche à faire , ils répondent présent », relève Guillaume Sodéa, un employé minier.

La population chinoise dans cette petite localité minière du département du Lom et Djerem variait entre 1500 et 2000 personnes . Avec cette arrivée massive , les jeunes filles riveraines n’ont pas hésité de tomber sous le charme de ces asiatiques. « J’ai eu une aventure avec un jeune chinois qui s’appelle Lee , et le contact a été facilité par un de mes cousins qui était son collègue , car ils travaillaient ensemble . De cette aventure sont nés des jumeaux », raconte Christel . « Il y avait un camp de chinois non loin de notre case familiale et il venait souvent passer son temps libre avec nous et c’est de là que la relation est née. Les choses sont allées très vite car je suis tombée enceinte deux mois après », relate Mélanie  Mpanzé. Ces deux témoignages ne sont pas isolés car les cas similaires font légion
dans l’arrondissement de Bé- taré Oya .

Depuis la mise en eau totale du barrage de Lom Pangar, les entreprises minières qui exploitaient sur les berges du fleuve Lom et ses affluents ont été déguerpies synonyme de la fin de l‘exploitation de sauvetage de l’or. Dans la foulée , les jeunes expatriés chinois étaient contraints aux caprices du chômage . Ces derniers n ‘avaient que pour seule alternative d’aller chercher fortune ailleurs, laissant derrière des bébés issus de leurs rapports avec des jeunes filles mères à qui on a bourré des promesses fallacieuses. « Il m’ a dit qu’il allait du coté de Ngoura où la société qui l’emploie veut s’installer et il viendra nous chercher (les enfants et moi) une fois que sa situation professionnelle est clarifiée », se désole Mélanie .

Aujourd’hui à Bétaré Oya avoir eu un bébé avec un chinois est synonyme d’avoir été une élue .Peu importe les difficultés qu’une fille mère (célibataire) peut endurer dans cette ville où les populations côtoient la misère malgré l’abondance de l’or .Tout compte fait et ce qui est vrai est qu’au-delà de l’exploitation de sauvetage de l’or à Bétaré Oya par les chinois, leur passage dans cette ville marque le début du métissage de cette ville minière avec les bébés métis qu’on dénombre dans cette localité.

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