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© Cameroon Tribune : Yvette MBASSI-BIKELE
- 16 Nov 2016 04:38:53
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CAMEROUN :: Alcool artisanal : Risques et périls d’un trafic :: CAMEROON
Les commerces de fortune prolifèrent, faisant de nombreuses victimes.
A Obang, petit village du département de la Lékié, à quelques encablures de la capitale, l’on n’a plus besoin d’assurer ses arrières avant de s’offrir un petit verre, voire une grosse bouteille de l’alambic artisanal local. « Cela fait des années qu’il n’est plus effectivement nécessaire de se terrer dans la brousse pour produire son « odontol » et recevoir les consommateurs. Des années aussi qu’on n’utilise pas de mot de passe pour se faire livrer ou identifier un site de consommation à l’abri des regards.
L’ « odontol » se produit et se consomme désormais dans les cours des concessions familiales au vu et au su de tout le monde. C’est dire si les distillateurs et leurs clients se sentent en confiance et terrain conquis », rapporte un natif du coin. Les différentes interdictions et rappels à l’ordre des autorités administratives – gouverneurs de région, préfets, sous-préfets et autres chefs traditionnels- relativement au phénomène ne sont plus qu’un lointain souvenir dans différentes « zones de production ».
Les villages reculés et les quartiers des grandes villes, Yaoundé y compris. « Même dans la capitale, des commerces de fortune ont fleuri un peu partout sans apparemment inquiéter grand monde. Et même dans les marchés organisés, les gares routières, les places animées des quartiers, on trouve aisément de l’ « odontol ».
En général, il est aussi distribué par ceux-là mêmes qui vendent du vin de palme. Il n’est même plus surprenant de trouver des bouteilles trônant dans les boutiques des quartiers populaires. Et dans certaines contrées, les meilleures distillations sont réservées à l’autorité administrative », assure un observateur.
La production et la consommation de cet alcool artisanal ont pourtant été longtemps combattues pendant des décennies par les pouvoirs publics. Elles demeurent même interdites dans bien des localités, suite à des arrêtés pris par des gouverneurs, préfets ou sous-préfets. Seulement, de nombreuses populations continuent d’y diluer leurs revenus, carrière, santé et famille. Jusqu’à la mort qui a fauché une vingtaine de vies lundi dernier à Mindourou, région de l’Est.
« Nous ne pouvons pas compter le nombre de décès déjà enregistrés dans notre unité administrative, parmi lesquels des chefs de village et autorités coutumières, beaucoup des agents des forces de l’ordre.
La difficulté, c’est que, quand nous descendons sur le terrain, nous trouvons des hommes en tenue (militaires, gendarmes, policiers) parmi les consommateurs : ceux-là mêmes qui sont supposés décourager les gens à consommer ces alcools. Néanmoins, nous essayons de leur dire qu’il faut à tout prix combattre ce danger rampant », confie Martin Nkomba Epanlo, sous-préfet de Bertoua 1er, région de l’Est .
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