Canada- Cameroun, Diaspora, Pascal Dissock, président du Rdpc - Canada : « Nous demandons au président Biya de se représenter à la présidentielle prochaine »
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Canada- Cameroun, Diaspora, Pascal Dissock, président du Rdpc - Canada : « Nous demandons au président Biya de se représenter à la présidentielle prochaine »

Le Rdpc renaît au Canada après des années de « sommeil » suite aux luttes intestines qui ont minées ce parti après le passage de Paul Biya en 2008. Le renouvellement des instances de ce parti ont été l’occasion de repartir sur de « nouvelles bases et avec une équipe renouvelée ». Élu en décembre 2015 à la tête de la section du Canada, le résident torontois Pascal Dissock, s’est confié à nous pour sa première interview.

Après l'élection présidentielle de 2011, le Rdpc Canada a "disparu". On en entendait plus parler. Pourquoi ?

Avant toute chose, il faut préciser que je n’ai entendu parler d’une structure du Rdpc qu’en 2008 au moment où le Chef de l’Etat devait venir à Québec pour le Sommet de la Francophonie. Avant ça, il n’y avait à proprement parler rien de bien visible en rapport avec le Rdpc. Ensuite, entre 2008 et 2011, le parti a été invisible pour de multiples raisons. Et depuis l’élection présidentielle de 2011 jusqu’à la fin de l’année dernière, quelques personnes ont entamé un travail de reconstruction du Rdpc au Canada, au point d’aboutir à l’élection et la mise en place d’une section en décembre 2015.

À titre personnel, je suis au Canada à ma 3ème section. J’ai milité au sein de l’Ojrdpc en tant que délégué au développement, ensuite j’ai été conseiller statutaire à la section de Mbouda-centre (Ouest du Cameroun). La section du Canada est la 3ème section du Rdpc au sein de laquelle je milite.

Certains diraient que ce n’est donc pas une surprise de vous retrouver à la tête du rdpc Canada ?

Non ! Je suis un militant convaincu du Rdpc et qui maîtrise les règles du jeu.

Mis en place en décembre 2015, pourquoi avoir attendu plus de six mois avant la première sortie publique de votre section à travers votre personne ?

Il faut d’emblée dire que je ne peux, moi-même, pas courir après les medias, si je n’ai pas été interpellé. Vous m’avez sollicité, me voici répondant à vos questions. Mais à la vérité, ce n’est pas ma 1ère sortie publique ou du moins dans les medias. J’ai eu à intervenir à la Crtv au Cameroun et dans certains journaux au mois de février dernier lors de la Fête de la jeunesse (11 février)…

Par sortie publique, j’entendais surtout au Canada, étant donné que vous êtes le président de la section Rdpc Canada…

J’admets que nous ne sommes pas allés vers les medias parce que nous nous sommes d’abord mis au travail : aller sur le terrain, sensibiliser et multiplier le nombre de militants. Nous travaillons doucement pour mieux nous installer et accroître les comités de base, comme par exemple à Calgary (ouest du Canada). Vous savez, après de longues années de léthargie et de déchirements, il nous travailler doucement et stratégiquement pour ramener les militants

Quels sont les grands axes de votre calendrier à court et à moyen terme ?

L’objectif le plus important est. Comme je l’ai dit avant, d’asseoir le parti au niveau du Canada en multipliant les comités de base. Cela prendra du temps et beaucoup de moyens tellement le pays est grand; mais j’espère que nous allons y arriver. Sinon, nous allons progressivement mettre en place des commissions dans différents domaines : santé, agriculture, éducation, etc…avec à leur tête des experts qui peuvent nous amener des idées, des solutions dans les différents domaines et que nous pouvons transférer au pays. Comme je dis souvent, il faut vraiment que le Cameroun bénéficie de la diaspora canadienne. À court terme, nous comptons organiser à Toronto, une convention à la fin de ce mois (29-30 juillet) conjointement avec la section des USA au cours de laquelle nous aborderons des enjeux très importants et dont les conclusions sont attendues par les autorités nationales de notre parti.

Vous êtes l'une des rares sections étrangères à n'avoir pas "appeler" via une motion de soutien, le président Paul Biya à se représenter à l'élection présidentielle à venir. Pourquoi ?

Au contraire ! La section du Canada a bel et bien fait un appel à son excellence Paul Biya et nous l’avons transmis à la hiérarchie du parti à travers le responsable de la diaspora au sein du Rdpc. Je peux vous le garantir, notre section a bel et bien demandé au Chef de l’Etat de nous représenter à l’élection présidentielle prochaine.

Vous avez opté pour la discrétion dans ce cas-ci ?

Non, pas du tout ! Notre motion a été lue à Crtv au Cameroun. Au niveau international et plus particulièrement au Canada, cela n’a peut-être pas été su parce que nous n’avons pas su coordonner les choses.

Mais voilà que vous nous donnez-là l’occasion à travers cette entrevue de le faire savoir : oui ! la section Rdpc canada appelle S.E Paul Biya à se représenter à l’élection présidentielle pour le compte du Rdpc.En tant que section diasporique, pensez-vous être en mesure d'influencer le programme politique de votre parti politique ? Quelle place donnez-vous aux doléances et demandes de la diaspora au sein du RDPC- Canada ?

Bien sûr ! Si l’on considère aujourd’hui le droit de vote de la diaspora à la présidentielle, c’est bien grâce à notre travail de fond depuis des années. Je reconnais que ce n’est pas seulement la diaspora Rdpc qui a obtenu cette victoire, mais elle y a beaucoup contribué. Nous discutons beaucoup avec les compatriotes et leurs demandes sont transmises au Cameroun; nous proposons aussi des solutions. Depuis que nous sommes en place, nous avons noué avec nos camarades aux Etats-Unis, un groupe qui travaille pour faire des propositions, mais je ne peux en parler pour le moment,

De nombreux camerounais, parmi lesquels vos camarades de parti, critiquent de plus en plus vertement la gouvernance au Cameroun. Êtes-vous de ceux-là ? Ou alors estimez-vous que tout va bien au Cameroun ?

Je ne vous apprends pas que le Cameroun est un pays où existe le multipartisme, donc on ne peut pas empêcher la critique. C’est ce qui vous fait prendre conscience de choses que vous faisiez peut-être mal. Il faut donc que la critique soit constructive. Entre les partis politiques, c’est la compétition, mais aujourd’hui le Rdpc et le gouvernement démontrent que nous sommes dans la bonne voie. Nous sommes dans les réalisations. Avant c’était les ambitions. Maintenant, on est dans le concret et on voit les fruits. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, le Cameroun est en chantier

Même si de l’avis de plusieurs, ces fruits ne se reflètent pas dans le quotidien des gens, de la population ?

C’est faux de dire ça ! Il y a des grands chantiers qui transformeront le quotidien des gens. On ne peut pas tout faire en un seul jour comme on dit. Nous sommes sur le bon chemin.

Le débat sur l’instauration de la double nationalité au Cameroun, quelle est la position du Rdpc-Canada que vous dirigez là-dessus ?

Premièrement, il faut rappeler à tout le monde, que dans les textes, aucun camerounais n’est empêché de faire quoique soit au Cameroun parce qu’il a une autre nationalité que celle du Cameroun. Tout est ouvert à tout un chacun de faire ce qu’il veut faire. Nous voulons tous cela. Moi-même à la dernière rencontre à la présidence de la république pour les vœux de fin d’année, dans le doc que j’ai remis au président Biya, cette demande était inscrite.

Mais il y a d’autres propositions que nous nous faisons, par exemple l’octroi d’un visa de 5 ou 10 ans pour les camerounais d’origine qui veulent se rendre au Cameroun, en attendant que le Chef de l’Etat prenne sa décision sur le dossier de la nationalité.

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