Travaux routiers : L’effet Nganou Djoumessi sur les chantiers
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Branle-bas général sur les chantiers, les travaux de construction et d’entretien des routes connaissent un regain de vitalité sur l’ensemble du territoire national. Une retombée des mesures rigoureuses persuasives et répressives décidées par le ministre des Travaux publics.

Le ministre a dû faire le constat de lui-même le 10 mai dernier, alors qu’il effectuait une visite des chantiers relevant du secteur routier à Douala. Nganou Djoumessi, qu’accompagnait son ministre délégué en charge des routes Ohandja, s’est montré visiblement satisfait du regain de vitalité noté dans les 03 chantiers visités. Sur la pénétrante-Est de la capitale économique, où le consortium Rasel/Bec Rasel est en charge de la réhabilitation de l’axe Marché des fleurs-Pont sur la Dibamba long de 19,20 Km, l’Ingénieur de l’Etat a relevé une avancée remarquable des travaux. 98,34 % du taux d’avancement, 98,25 % de taux de consommation des délais contre 88, 25 % du taux de consommation financière.

Depuis lors, les travaux sont en voie d’achèvement, et les automobilistes qui entrent à Douala par cet axe se délectent déjà de la fluidité du trafic, avec l’ouverture de l’échangeur au lieu-dit « Village ». Désormais, il est possible d’aller du Carrefour Yassa jusqu’au tunnel de l’aéroport en moins de 30 minutes, contre plus d’une heure il y’a quelques mois. Si par contre le 2è pont sur le Wouri long de 800 mètres est loin d’être opérationnel, en revanche les travaux afférents à sa construction ont connu une nette évolution.

Interrompus il y’a quelques mois à la suite d’un incident tragique, les travaux ont repris avec dextérité ces derniers temps. Au 10 mai dernier, on enregistrait un taux d’avancement des travaux de l’ordre de 65 %, contre 74,8 % de taux de consommation des délais. Au jour d’aujourd’hui, on note avec satisfaction la construction des plus de 82 pieux sur la berge du Wouri, 6 paires de chevêtres sur les 7 prévus et 05 paires de voussoirs sur les 7 programmés.

Route Mora-Kousseri

Seuls les travaux de la pénétrante-Ouest, relatifs à la réhabilitation du tronçon Mairie Douala 4è-Echangeur Bekoko, long de 13,8 Km, le 3è chantier visité par Nganou Djoumessi et son équipe le 10 mai, enregistraient un retard déplorable, dû aux difficultés liées à la libération des emprises, des voies et réseaux, et essentiellement du fait de l’abstinence des sociétés Eneo et Camtel à dégager leurs câbles sur l’itinéraire des travaux. Ici, le taux d’avancement des travaux était de 42,4%, tandis que le taux d’exécution des délais était estimé à 52,5 %.

A chaque étape de la visite, ponctuée par les séances de réunions avec les intervenants dans la chaine des travaux, Nganou Djoumessi insistait sur la nécessité de tenir les délais contractuels. Un leitmotiv sur lequel le ministre ne badine pas, et qui semble contraindre les adjudicataires des marchés de construction et d’entretien routiers à respecter et à tenir leurs cahiers de charges, contrastant avec l’indolence constatée par le passé. Conséquence, le pays tout entier semble se transformer en un vaste chantier de réhabilitation ou de construction des routes, avec la reprise ça et là des chantiers abandonnés. Preuve que les mesures de dissuasion et de répression prises par Nganou Djoumessi, elles-mêmes consécutives à la concertation organisée le 18 janvier 2016 avec les opérateurs du secteur des travaux publics, portent des fruits.

En effet, à la suite de cette concertation, le ministre avait résilié une quinzaine de contrats d’entretien routier, et mis une dizaine d’autres en sursis. Depuis lors, de nombreux chantiers à l’abandon sont réactivés, avec en toile de fond la stricte obligation du respect des cahiers de charges. Sans doute la peur du gendarme. Parmi ces chantiers sortis de leur torpeur, la construction de la route Mora-Kousseri dans l’Extrême-nord, 205 Km sur la nationale N°1, fait montre de la détermination de Nganou Djoumessi et de son ministère à ne céder devant aucun obstacle.

Suspendus depuis le mois de mai 2014 à la suite de l’enlèvement de 10 ingénieurs chinois de l’entreprise Synohydro en charge de la construction, par les terroristes de la secte Boko Haram, les travaux de ce marché cofinancé par le Cameroun et la Banque mondiale étaient à l’abandon, du fait du désistement de l’entreprise chinoise. Et depuis lors, cette route aux conséquences inestimables sur l’économie nationale a connu un niveau de dégradation des plus désastreuses, au grand dam des usagers.

Avec le début des études techniques engagées ce mois de juin, l’espoir renait chez les utilisateurs de cette voie, dont de nombreux opérateurs économiques camerounais et tchadiens, avec le début des travaux programmé dès la fin des pluies. Cette fois, c’est le Génie militaire qui est en charge des travaux, sous le contrôle des Ingénieurs du ministère des Travaux publics, malgré l’insécurité qui persiste dans la zone, du fait des atrocités de la secte Boko Haram. Avec Nganou Djoumessi, la construction de la route Mora-Bogo a repris des plus belles, en  dépit des mêmes menaces, sous l’exécution de l’entreprise tchadienne Sner. Autant le dire, décidément, rien ne sera plus comme avant dans la construction et l’entretien des routes au  Cameroun.

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