Un fugitif sème la discorde au sein de la communauté Mousgoum à DOUALA
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Il était porté disparu depuis l’incendie de la Base navale de Maga.

Ndjida Atour, originaire de l’Extrême-Nord, précisément de Maga dans le Mayo-Danay, séjourne actuellement à Douala au quartier Bessengue, non loin de la base navale de Douala. Il y a rejoint la forte communauté des pêcheurs Mousgoum qui y vit depuis plusieurs années. Voici près de 6 mois qu’il a été formellement identifié dans cette partie du territoire.

Seulement, Ndjida Atour serait un fugitif recherché depuis le 22 octobre 2015, à la suite de l’incendie de la base navale de Maga. A la suite de ce grave incident, une vingtaine de personnes avaient été portées disparues et par conséquent, activement recherchées pour leur rôle dans l’incendie de la  base navale. Parmi ceux-ci, figure Ndjida Atour. Celui-ci se serait donc réfugié chez un de ses parents à Douala, membre de la communauté Mousgoum.

«Sa présence a été signalée au sous-préfet de Douala 1er et aux autorités de la ville. Les autorités sécuritaires de l’Extrême-Nord et particulièrement ceux en charge du dossier sont au courant de sa présence ici à Douala, mais personne ne bouge le petit doigt. En fait, la question est devenue un problème entre les élites Mousgoum. Ndjida Atour s’est réfugié à Douala, avec la bénédiction d’un certain Ali Boukar, qui se présente comme chef de la communauté islamique du Grand-Nord dans cette localité. Je ne sais pas à quoi ça correspond exactement, mais toujours est-il qu’il est à l’origine d’un véritable conflit qui oppose maintenant des élites Mousgoum au sujet de l’arrestation ou non de Ndjida Atour. L’affaire prend de plus en plus l’ampleur et sème la discorde au sein de la communauté Mousgoum à Douala», soutient Azafourkai, élite Mousgoum.

Dans la nuit du 21 au 22 octobre 2015, une violence extrême oppose les populations et les militaires de la marine, à Maga. «Il était précisément 19 h 45 quand des militaires ont interpellé deux jeunes, fils d’Alhadji Boukar Bossou. Ils n’avaient pas encore dépassé la limite de 20 h, heure interdite pour la circulation des motos à Maga, comme du reste, partout dans la région de l’Extrême-Nord. L’attitude des militaires a énervé les jeunes qui ont refusé qu’ils emportent leur moto.

Une bagarre a aussitôt déclenché, au cours de laquelle un militaire a été copieusement bastonné», racontait un témoin de l’événement. Le jeune marin bastonné, se sentant en position de faiblesse, a tiré plusieurs coups de sommation pour apeurer et disperser les jeunes qui l’avaient assailli.

Malheureusement, une balle perdue ira tuer le nommé Adoum Seini, employé à la Semry, et qui se reposait tranquillement sous un arbre au lieu-dit «Carrefour poissons», loin du théâtre des affrontements entre les militaires et les jeunes hommes.

Les balles perdues feront une autre victime : Oumar Hassana, blessé au cou. C’est le décès d’Adoum Seini qui va faire monter l’adrénaline des populations qui descendent aussitôt au camp des militaires pour, disent-t-elles alors, venger la mort de leur frère assassiné. Dans leur furie, elles incendient la base de l’armée marine.

Le bilan des dégâts de cet acte de vandalisme est lourd. Un camion, un pickup, des matelas de couchage des militaires sont brûlés, des armes et des munitions vandalisées, des bâtiments incendiés. Après le camp, les populations mettront le feu à deux chaloupes (airbord) amarrées au bord du lac de Maga.

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