Cameroun: Retour en barbarie
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Il y a à peine quarante-huit heures, nous constations, dans ces mêmes lignes, le « retour en barbarie» de notre cher et beau pays, où désormais, toute manifestation publique, à partir du moment où elle ne correspond pas à un concert de louanges à M. Biya, n’a pas droit de cité. Nous l’écrivions, suite à l’attaque sauvage d’une conférence de presse de quelques partis politiques au siège du Mrc à Yaoundé.

Hier, il n’était point question d’une manifestation politique. C’était un hommage à des morts. Un millier et plus, de Camerounais, qui ont perdu leur vie, suite à la sauvagerie de Boko Haram. Afin que nul n’oublie un groupe de citoyens a fait à ses frais, une énumération de ces personnes à travers une fresque artistique, où les uns et les autres auraient l’occasion de se ressourcer. Pour rendre hommage à des compatriotes morts. 

Pour le souvenir. L’autorité administrative a également interdit cette manifestation apolitique et louable en tous points de vue. « L’ordre public », justification- valise qui englobe tout sans rien dire, ne suffisant point pour éclairer cette situation, nous nous permettrons de partager avec vous, cher lecteur, les questions qui nous viennent à l’esprit, suite à cet acte abusif du groupe au pouvoir à Yaoundé.

1- L’interdiction de cette manifestation est-elle une volonté du pouvoir de laisser à leur anonymat ces hommes et femmes, vieillards et nourrissons qui sont morts et qui n’ont pas eu l'honneur d’une sépulture ?

2- Doit-on comprendre qu’il y a une volonté claire d’empêcher désormais toute mobilisation citoyenne, en dehors du carcan Rdpciste ?

3- Quelle est l’alternative que propose le pouvoir de Yaoundé aux citoyens qui ont besoin de s’exprimer, de vivre leur citoyenneté, mais en marge du folklore Rdpciste ?

4- Le pouvoir en place en proposant la force, rien que la brutalité face à la citoyenneté, a-t-il les moyens suffisants pour pouvoir imposer cette méthode à une rue où c’est visible, la colère sourd ?

Les événements de ces derniers temps interpellent la vigilance de tous les citoyens du Cameroun. Qui doivent prendre acte de ce que, tous les acquis en libertés publiques des années 1990 sont en train de fondre sous leurs yeux. 

Il ne leur restera que leurs yeux pour pleurer

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