Insecurité : Que cache le sport de masse du vendredi soir à l’omnisport ?
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L’insécurité qui existe dans certains coins de la cité capitale semble gagner du terrain le vendredi soir à l’omnisport lors du sport de masse.

Vendredi dernier 20 novembre 2015 aux environs de 20heures, il y avait une foule immense devant le supermarché Soneco situé en face du stade Ahmadou Ahidjo, à côté du Service régional des Impôts du Centre. A la question de savoir ce qui se passait, personne dans la foule ne m’a donné une réponse, satisfaisante ou pas. J’entre alors dans le supermarché pour m’enquérir de ce qui se passait. C’est alors qu’on me dit que c’est devenu une habitude tous les vendredi soir  depuis quelques mois.

De quoi s’agit-il ?

Une bande de malfrats s’infiltre parmi les sportifs et vers la fin du sport, cible un malchanceux sur qui elle jette son dévolu, et à un moment, l’accuse de vol, le menace et lui extorque tout ce dont il est en possession. Il n’y a pas longtemps, c’est un employé de société de gardiennage qui a failli être lynché par cette bande et qui a compris par intuition qu’il était préférable pour lui, de fuir et de se réfugier à l’intérieur du supermarché Soneco. Après enquêtes, il ressort que cet employé de société de gardiennage aurait sauvé une jeune fille  qui avait failli être agressée par ces malfrats une semaine plus tôt. Ceux-ci, lui ayant gardé dent, on choisit de faire de lui, la victime de ce soir-là. Heureusement pour ce dernier, il a pu se réfugier à l’intérieur du supermarché Soneco.

Ce soir du 20 novembre 2015, c’est le même scénario ; la victime du jour a lui aussi eu l’intuition de se réfugier à l’intérieur du même supermarché Soneco. A la question de savoir ce qu’il a fait, c’est une meute de malfrats qui l’accuse d’avoir volé un téléphone sans pouvoir en présenter le propriétaire. Pris de panique face à une foule excitée, le pauvre Directeur du magasin a beau appeler la police, aucune réaction au bout du fil. De même pour la gendarmerie. Immédiatement, parallèlement, c’est un client qui essaie lui aussi d’appeler le 117. Quatre fois des suites, aucune réaction. Un autre client à côté appelle la gendarmerie. A celui-là, la gendarmerie aurait promis de venir sur les lieux. Toutefois, il importe de signaler qu’une Brigade de gendarmerie se trouve à quelques encablures de là, en face du stade annexe. Les responsables du supermarché ont sécurisé le pauvre innocent accusé injustement jusqu’à ce que la foule s’amenuise. Ils ont même appelé la Brigade de gendarmerie d’à côté qui a promis d’intervenir. Cependant, au moment où nous partions de là à 21 heures 45 minutes, les gendarmes n’étaient pas encore arrivés. Aux dernières nouvelles recueillies auprès des responsables du magasin, ni la police, ni la gendarmerie, aucune des deux forces n’a répondu à l’appel de détresse.

Seigneur, viens à notre secours

Il est donc important d’attirer l’attention des enfants qui vont faire le sport de masse, d’être toujours en groupe, ou même éviter les coins de grande concentration ; car avec l’insécurité grandissante, il n’est pas exclu d’être victime de criminels dont la race augmente à un rythme exponentiel. Cette situation comme bien d’autres inspirera à coup sûr les uns et les autres pour compter surtout et en priorité sur le Bon Dieu. Car, comme dit ce proverbe africain « L’ombre du zèbre n’a pas de rayures. »

© Camer.be : Léonard Fandja

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