Prison de Douala : Un détenu décède de ses brûlures
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Le secrétaire d’Etat auprès du Minjustice en charge de l’Administration pénitentiaire annonce par ailleurs la construction de seize cellules sur le site sinistré.  L’incendie du samedi 12 septembre dernier à la Prison centrale de Douala a laissé des traces. Sur le site de l’incendie hier, mardi 22 septembre 2015, un grand espace vide. Bien que les débris aient été nettoyés, le sol reste noirci par les flammes. Les pans des bâtiments qui ont été épargnés par les flammes portent également les marques noires de cet incendie. Sur la cour de ladite prison, quatre bâches sont dressées et servent de dortoir à 500 des 700 détenus qui logeaient dans les cellules construites en matériaux provisoires parties en fumées.

C’est le constat qui se dégage dans ce pénitencier, dix jours après cet incendie. Une situation qui a conduit à la visite de Doh Gérôme Pegvaga, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice en charge de l’administration pénitentiaire. Et, revenant sur cet incendie, M. Engonga Mintsang, régisseur de la prison centrale de Douala, explique que cinq cellules ont été calcinées, ainsi qu’une chapelle et la cuisine principale. «Il y a également eu quatre cas de brûlures, dont deux de second degré. Les deux brulés au second degré ont été conduits à l’Hôpital Laquintinie, puis le lendemain, à l’Hôpital Général de Douala.

Malheureusement, le 17 septembre, Joseph Malobè Ekanè, l’un des détenus, a succombé à ses brûlures», déplore-t-il, avant d’indiquer que des 700 détenus sans abris, 200 ont été recasés dans les dortoirs du nouveau bâtiment Vip et les 500 autres sous les bâches. Le régisseur a également émis le vœu que de nouvelles cellules soient construites pour ces détenus. Chose promise par le secrétaire d’Etat d’après qui «les travaux de construction de nouvelles cellules commenceront d’ici peu.

Des mesures ont été prises pour le début des travaux dans les prochains jours. Le bâtiment qui sera construit abritera seize nouvelles cellules», annonce Doh Gérome Pegvaga, avant d’indiquer que la surpopulation carcérale trouvera des solutions à travers des mesures judiciaires. «Les détentions provisoires seront écourtées et les affaires en instruction seront rapidement bouclées», rassure-t-il, sous les ovations des détenus.

Surtout qu’à en croire le régisseur, la Prison de Douala compte, à ce jour, 3129 détenus pour une capacité d’accueil de 960 places.  De nombreuses organisations non gouvernementales (Ong) et associations qui œuvrent pour l’humanisation des détenus et la dignité en détention ne sont pas restées insensibles à ce sinistre. Des dons composés de 50 sacs de riz, 100 matelas, 700 nattes, 10 cartons de savons et des vêtements ont été offerts aux prisonniers.

Des vêtements ont été offerts par l’Ong Charité sociale humanitaire (Chasoh). Et, à en croire M. Tagne Tapia, la présidente de Chasoh, «nous apportons régulièrement des dons aux détenus de la Prison centrale de Douala, notamment aux mineurs. Et, depuis l’incendie, nous avons mené plusieurs actions. Nous avons contribué financièrement à l’amélioration des conditions de vie des détenus. Après le sinistre, nous avons fait des dons en vêtements pour les détenus mineurs et nous nous occupons également de leur scolarisation».

© Mutations : Blaise Djouokep

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