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© copy; La Météo : Yves Marc Kamdoum
- 07 Sep 2015 15:50:39
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CAMEROUN :: Condamnation de M. Iya Mohammed : Cavaye Yeguié Djibril boit du petit-lait :: CAMEROON
Le président de l’Assemblée nationale (Pan) avait réclamé l’immolation judiciaire de l’ancien directeur général de la Société de développement du Coton du Cameroun (Sodecoton). Il l’a finalement obtenue.
À voir l’enchaînement des faits autour d’Iya Mohammed, il est fondé à penser que l’idée de faire partir l’ancien patron de la Sodecoton ne date pas d’aujourd’hui. À en croire de terribles chuchotements, les malheurs de M. Iya ont commencé le jour où il a stoppé net le passage en force du Pan dans l’actionnariat de l’un des fleurons agro-industriel du Cameroun. Pour Iya Mohammed, à en croire nos sources, pour être actionnaire de la Sodecoton, le « très honorable » devait se référer, en pareille circonstance, non seulement au gouvernement, mais également au conseil d’administration.
Malgré ce raté, le président de la Chambre basse de l’Assemblée nationale ne décolère pas. Au contraire, soutenu par le milliardaire Baba Ahmadou Danpullo (déjà actionnaire), ils ne feront pas de mystère sur leurs intentions à s’accaparer de la Sodecoton, via le schéma de privatisation qui prévoyait, selon des confidences entrecroisées, le rachat de 48% du capital de l’entreprise par certains dignitaires du grand Nord tels que Sadou Hayatou, Ahmadou Abdoulaye, alors lamido de Rey Bouba et un certain… Cavaye Yéguié Djibril. Iya Mohammed s’y oppose encore fermement, ce d’autant plus que l’entreprise ne connaît pas de lendemains incertains.
Gestion saine. C’est apparemment, fait-on savoir, le début de la fin de M. Iya. Il ne fallait donc pas être devin pour comprendre pourquoi, lors de la séance plénière d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2011, le président de l’Assemblée nationale va clairement contester la gestion de la Sodecoton. En effet, le Pan n’est pas passé par quatre chemins pour s’insurger contre « l’impuissance de la cotonnière industrielle du Cameroun à faire face au terrible phénomène de la désaffection des produits et de l’invasion massive du peu de produit qui reste.» Le diagnostic posé, le Pan va émettre quelques solutions.
La tête de Iya Mohammed est alors réclamée en des termes plus clairs : «nous voulons l’arrivée à la tête de l’entreprise des hommes disponibles qui ne seraient pas partagés par de multiples passions», car pour l’ancien maitre d’éducation physique, «la Sodecoton ne saurait être gérée en dilettante, ou à distance à partir de lointaines arènes».
En revanche, lors du lancement de la campagne agricole 2011 à Maroua, Jean Nkueté, l’alors ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) avait apprécié à sa juste valeur les performances de la société que dirigeait Iya Mohammed. Selon l’ex- Minader, les dirigeants de cette société font un travail remarquable. «Je ne suis pas d’accord avec les déclarations faites par le très honorable président de l’Assemblée nationale. En 2010, la Sodecoton a fait des bénéfices de l’ordre de 2,8 milliards de nos francs.
C’est la preuve d’une gestion rigoureuse et saine. Les dirigeants de la Sodecoton font un travail remarquable. Je ne peux que conseillers aux fils du grand Nord de considérer la Sodecoton comme leur bien commun», avait déclaré Jean Nkueté. Avant d’ajouter que le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril n’avait pas la bonne information sur la gestion de la Sodecoton et de la filière coton.
Malheureusement, quoique dédouané par Jean Nkueté et d’autres intervenants de la filière, le bouquet ne semblait plus être loin. Et aujourd’hui que la guillotine de la justice est finalement tombée sur la tête d’Iya Mohammed (15 ans d’emprisonnement ferme), évidemment, Cavaye Yeguié Djibril devrait éprouver une satisfaction.
Qu’on se souvienne au moins que l’ancien président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) entame un long séjour carcéral, au moment où, ironie du sort, son dossier se vidait petit à petit, avec notamment avec l’élargissement, le 07 mars dernier, de deux de ses coaccusés (Abdoulahi ex-caissier et Jean Fouagou ex-chef service des stocks). Une cure d’amaigrissement du dossier qui démontrait à suffire que l’homme qui a dirigé l’une des entreprises les plus prospères du Cameroun (pendant que d’autres entraient en liquidation quand elles ne fermaient pas boutique), était tout simplement victime d’un complot.
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