A quelques jours de la rentrée scolaire 2015-2016, la vente des manuels scolaires connait une timide activité. Surtout chez les vendeurs des livres du « du poteau » ou on trouve des livres de seconde main et des livres neufs issues de la librairie. Au carrefour mvog-mbi à Yaoundé, l’activité tarde à prendre son ampleur. Toute personne qui traverse cette zone est interpellée par un vendeur de livre soit pour proposer l’achat d’un livre soit alors pour faire un échange. Cette rentrée s’annonce bien dure « a ce moment nous connaissons souvent une grande affluence, mais depuis rien ne bouge on se demande si le marché fera son affaire » confie un commerçant. Ce n’est pas tant les difficultés financières « le véritable problème cette d’année c’est qu’on n’a plus d’espace pour pouvoir vendre les manuels scolaires, la communauté urbaine nous chasse et emporte nos livres pour libérer l’endroit c’est vraiment difficile » confiera un second commerçant.

Sur le terrain quelques commerçants persistent encore à construire les étagères pour installer les fournitures scolaires, d’aucuns par contre pour éviter d’autre tracasseries lors des prochaines chasses optent plutôt pour la vente dans les pousses ou des manuels gardés dans une maison au quartier, « nous interpellons les clients qui veulent des livres et si le parent est intéressé, nous le conduisons à l’endroit et nous lui proposons des livres. Et l’achat est fait » Les parents par contre trouvent leur compte à la librairie du poteau pourtant, ces libraires disposent aussi des livres se trouvant dans les librairies classiques. Et pour cause et selon un parent d’élève rencontré sur les lieux « Les manuels scolaires de mes enfants je les achète toujours ici, que le livre soit neuf ou vieux, en plus lorsqu’on fait l’échange le prix devient un peut moins cher » Bien plus « Chez les gars du poteau, on trouve tous genres de livres, de toutes les classes et même des époques passées, même des manuels hors programme, alors je ne trouve pas l’importance d’aller dans une librairie »

Une familiarité s’est établie entre vendeurs du poteau et les clients et un langage de mode est prédéfini .Pour un client dit « maison », la commande se passe par téléphone. La raison « Nous avons des clients qui savent que nous n’avons plus de place et ils nous appellent et nous passent leur demande et par après lorsque nous disposons du produit, ils viennent récupérer » l’attente des clients est certes lente, mais le commerçant du poteau garde espoir que d’ici le début de la rentrée scolaire malgré les tracasseries, le marché ira bon train.