Le nommé Guivis Wilfried Donfack Tsamo est recherché depuis le mois d’août 2015

Le sommeil a quitté le couple Donfack depuis le dimanche 31 août 2014. Ce jour, autour de 15 heures, l’un des fruits de l’union entre Emile Donfack et Rose Mekem a disparu telle une aiguille dans un camion de sable. Laissé à l’extérieur avec les autres enfants pendant que sa mère aménageait dans leur nouvelle maison au lieu-dit Lifock, non loin de la gare routière de Dschang, l’enfant âgé de trois ans va curieusement s’évaporer dans la nature. « J’étais en train de déménager.

Et l’enfant était à la véranda avec sa petite sœur et les enfants du voisin. Lorsque reviens, après être allée décharger le pousse-pousse garé non loin, je suis étonnée de me rendre compte que l’enfant avait disparu. Lorsque je demande à ses amis où il est passé, ils m’apprennent qu’il est allé chercher son jouet », raconte dans l’émoi Rose Mekem. Elle ajoute que, comme l’enfant, ce jouet n’a plus jamais été trouvé. Malgré les démarches entreprises. « Immédiatement j’ai lancé un avis de recherche, tant dans les radios locales qu’au commissariat central de Dschang et à la brigade des recherches », précise la maman du petit Guivis.

Enlèvement ?

La famille de l’enfant recherché n’exclut aucune hypothèse. Même celle d’un enlèvement. En effet apprend Rose Mekem, au lendemain de la disparation de son enfant, d’autres cas similaires des enfants de la même tranche d’âge, ont été signalés dans d’autres quartiers de la ville de Dschang. Sauf que cette fois ci, il s’agissait des enlèvements, puisque les bourreaux ont exigé des paiements de rançon. L’enfant n’est-il pas tombé dans le cours d’eau qui jouxte leur domicile ? Elle n’y croit pas trop.

En effet, dit cette jeune femme, « le cours d’eau qui est à côté de la maison n’est qu’un ruisseau. C’est en cas de pluie qu’il peut être une menace pour les enfants. Et même s’il y était noyé, il y a un temps pour que le corps remonte en surface ». Aussi précise Rose Mekem, il serait difficile pour cet enfant de s’égarer. Dans la mesure où, il s’exprime couramment en français et connait parfaitement les noms de ses deux géniteurs. « Chaque fois que j’apprends qu’on a pris des gens qui enlèvent des enfants, je réactive ma plainte », explique cette mère sous le choc.

Au moment de sa disparation, Guivis Wilfried Donfack Tsamo était vêtu d’un pantalon jeans, d’un tricot décolleté bleu (style basketteur avec des bandes blanches) et d’une paire de babouche communément appelé « gomme » de couleur verte.