Marcel Fongang : Un assureur tué et enterré par ses bourreaux à Douala
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Marcel Fongang : Un assureur tué et enterré par ses bourreaux à Douala :: CAMEROON

La scène macabre a été découverte par les éléments de la police judiciaire de Douala ayant ouvert l’enquête après la disparition de la victime.

La famille  Fongang a été surprise de la mort tragique de Marcel Fongang assassiné et enterré dans sa concession en construction  à Bonendale, quartier de Bonaberi, par Toguem Durant, un  jeune garçon très proche de la famille.

Après avoir assisté dimanche à une réunion des ressortissants de Fotouni son village d’origine, celui qui avait une réunion avec Toguem Durant son «petit de confiance» a disparu de la circulation. Personne ne l’a plus vu jusqu’à l’exhumation de son corps le dimanche 5 juillet 2015.

Selon des informations de la police judiciaire, qui a découvert le pot au rose, elle avait été saisie par les proches de Marcel Fongang qui ne l’avaient pas vu depuis un certain temps. Et c’est en menant l’enquête qu’ils ont cueilli  le  jeune  Durant Toguem avec qui il avait rendez-vous ce jour-là. C’est après moult interrogations que celui qui séjourne encore dans les cellules de la police judiciaire de Bonanjo a fini par avouer son crime. Rendu à Bonendale où la dépouille de l’homme d’affaire a été enterrée, les éléments de la police judiciaire ont déterré le corps et l’ont déposé à la morgue de l’hôpital Laquintinie.

La douleur est profonde

Au domicile de ce dernier à Bonaberi, c’est toute la famille qui est dans l’émoi.  La douleur est profonde et les membres de la famille inconsolables. Si les membres de la famille comprennent que leur frère pouvait décéder un jour, c’est surtout la manière avec laquelle il est mort qui les choque davantage. «Pourquoi ? Pourquoi seigneur?», s’interroge dame Fongang toute éplorée sans réponse. «J’ai de la peine à croire ce qui s’est passé. Je ne réalise pas que mon mari soit décédé dans ce genre de situation. Ce gars n’a pas encore dit toute la vérité. Il faut qu’on le torture bien pour qu’il dise exactement ce qui s’est passé », souhaite la veuve toute éplorée. Ses enfants, ses frères n’en font pas moins. Ils regrettent tous la disparition de ce bras séculier de la famille. Mais, tout en souhaitant que les coupables soient tous retrouvés et punis conformément à la loi.

Fils adopté

Selon des informations, le bourreau de Marcel  Fongang  n’est pas une personne étrangère dans  cette famille. C’est un jeune garçon avec qui celui-ci a cheminé pendant longtemps et  à qui il a même confié  des secrets de son entreprise. «Toguem Durant est un jeune garçon que mon frère a adopté. Il avait fait un travail pour un ami qu’il connaissait et c’est comme ça qu’il l’a adopté. C’est lui qui faisait ses travaux. Il était même considéré comme un enfant de la famille», raconte le frère du défunt.

Comme mobil de son assassinat, celui que la police a cuisiné pour qu’il avoue le crime et dénonce ses complices a fait savoir qu’il voulait s’accaparer d’une partie des biens du défunt. «Il a dit qu’il a assassiné le père dans une chambre meublée à Denver au quartier Bonamoussadi, avant de l’enterrer dans sa maison en construction à Bonendale. Il a également dit qu’il savait que si le père meurt, il devait gérer facilement les biens qu’il connait déjà»,  raconte un proche du défunt.

S’agissant du mode de crime le bourreau qui a tenté d’emporter la voiture du défunt qui s’est malheureusement bloquée parce qu’elle est automatique, a fait savoir à la police qu’il a étouffé  sa victime avec du papier plastique qu’il y avait dans sa voiture avant de l’exécuter.
Selon des sources policières, celui-ci était assisté de trois gros bras qui ont pris la poudre d’escampette. Après avoir assassiné Marcel Fongang, Durant Toguem, a déclaré  ne l’avoir pas vu. Pour dissimuler le crime il a même appelé son épouse pour savoir où se trouvait celui avec qui il avait rendez-vous. C’est en exploitant son téléphone, qu’ils ont mis la main sur deux d’entre eux. Un troisième un certain Billi court toujours.

© La Nouvelle Expression : Hervé Villard Njiélé

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo