Obsèques de Françoise Foning : Le délégué de la communication pour l’Ouest crée un comptoir
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Celui-ci exige la somme de 1500 Fcfa pour accréditer tout journaliste, davantage ceux de la presse privée, désirant couvrir le weekend prochain, l’étape finale des obsèques de l’ex maire de Douala 5ème.

L’ampleur des obsèques de Françoise Foning aiguise visiblement beaucoup appétits. Même les plus invraisemblables. Et ce n’est pas le délégué régional de la communication pour l’Ouest qui compte en sortir bredouille. Ekollé Penda puisqu’il s’agit de lui, à qui le comité d’organisation a confié le volet accréditation des journalistes, ne passe pas par quatre chemins pour dévoiler ses intentions. Il a transformé cette tâche qui lui a été confiée en une opportunité de faire du business à ciel ouvert. En effet, à chaque journaliste qui sollicite ses services en vue d’une accréditation, ce fonctionnaire du ministère de la communication exige une pléthore de documents.

En plus une somme de 1500 Fcfa. Même si celui-ci avoue pouvoir faire fi des autres pièces exigées, la somme de 1500 Fcfa quant à elle, est imbattable. Pour justifier cette pratique suspecte qui sort de l’orthodoxie, Ekollé Penda accuse le comité d’organisation des obsèques de Françoise Foning de lui avoir confié une mission sans les mesures d’accompagnement. « C’est cette somme de 1500 Fcfa qui servira à la confection des badges nécessaires pour circuler  sur le lieu de la cérémonie », s’est-il expliqué le jeudi 12 mars dernier au reporter de La Nouvelle Expression. Aux autres reporters qui l'approché pour le même besoin, la réponse n’a pas été différente. D’où la menace de boycott par des journalistes basés à l’Ouest, de la couverture des obsèques d’une dame qui fut pourtant de son vivant, très ouverte à la presse.

Rebelote

Nommé délégué régional de la communication à l’Ouest il y a à peine deux mois, Ekollé Penda multiplie les frasques. Avant d’installer son comptoir aux obsèques de cette grande élite de l’Ouest, il avait annoncé les couleurs lors de la célébration le 8 mars dernier, de la journée internationale de la femme. Sans avoir froid aux yeux, il avait exigé à chaque journaliste désireux de couvrir la parade des femmes à la place des fêtes de Bafoussam, une somme de 1000 Fcfa, disait-il, «pour confection des badges». Déterminé dans sa curieuse démarche, il a pris la peine de faire exclure ou de maintenir loin du théâtre de la parade, ceux des journalistes n’ayant pas acheté « le précieux sésame ».

Au sortir de cette humiliation, plusieurs journalistes ont juré de ne plus jamais couvrir une cérémonie officielle dans la ville de Bafoussam. Car celui qui se présente désormais comme leur bourreau n’est pas prêt à fléchir. « Désormais, lors de toutes les cérémonies officielles à l’Ouest, les journalistes n’ayant pas d’accréditation n’auront pas accès sur site », a-t-il lancé au reporter de La Nouvelle Expression, dans un rire jaune.  Si l’on peut lui concéder ces manœuvres lors des cérémonies officielles, il y a cependant lieu de se demander si les obsèques de Françoise Foning en sont un.

© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack

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