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© L’Oeil du Sahel : HAMADOU BAYAM
- 21 Feb 2015 01:04:10
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CAMEROUN :: BOKO HARAM : 23 suspects convoqués à la préfecture de Yagoua :: CAMEROON
Tous d’origine Kanuri, ils sont accusés d’intelligence avec la secte islamiste.
Le jeudi 22 janvier 2015, vingt-deux personnes appartenant à la communauté kanuri de la ville de Yagoua ont été interpelées sur ordre du Préfet du Mayo-Danay, Simon Nkweti Ndoh. Ces derniers, dont la moyenne d’âge varie entre soixante-dix et quatre-vingt ans, ont été accusées d’offrir de l’hospitalité aux membres de la secte islamiste Boko Haram par le Préfet du Mayo-Danay.
«Le Préfet ne fait que son travail. Aujourd’hui, s’il y a un Kanuri qui débarque à Yagoua, sa première réaction c’est de demander l’hospitalité à un Kanuri comme lui, c’est normal, mais il se trouve les membres de Boko Haram sont en majorité composés de cette ethnie et certains essayent de s’infiltrer dans la ville en voulant profiter de l’hospitalité de leur frère. Il ne s’agit point de les stigmatiser. Ces suspects font l’objet d’une enquête sérieuse et c’est sur la base des preuves et des témoignages concrets qu’ils ont été convoqués pour l’approfondissement des enquêtes», soutient sous anonymat un officier de police en séjour dans la ville.
Alh Mal Yaya, âgé de soixante-quinze ans, est le seul parmi les suspects convoqué à n’avoir pas déférer à sa convocation.
«Je ne pouvais pas me rendre à la préfecture pour des raisons indépendante de ma volonté. Je me suis fait représenter par l’un de mes fils. Je n’ai rien à voir avec ce dont on me reproche et je ne crains rien. Je suis né ici à Yagoua il y a soixante-quinze ans, sous le règne du lamido Adaptoussia qui est le grandpère du Lamido actuel, j’ai trente enfants et soixante-dix neuf petits-fils. Comment est-ce que je peux rentrer dans ces histoires qui n’ont pas de sens?», déplore Alh Mal Yaya.
Les vingt-deux autres personnes convoquées se sont bien rendue au cabinet du préfet pour y être entendu. «Je demande à tous ceux parmi vous qui hébergent des étrangers, de leur demander de partir avant que ça ne soit trop tard», a déclaré Simon Nkweti Ndoh à son beau monde. A cette interpellation de l’autorité administrative, aucun des suspects n’a répondu, préférant se murer dans le silence. De sources proches de la préfecture, on indique que les suspects continuent de faire l’objet des enquêtes.
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