Cameroun - fecafoot : Tous Pala Pala
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Cameroun - Fecafoot : Tous Pala Pala :: Cameroon

Parlant peut-être d´elle-même, l´artiste camerounaise Mani Bella dans sa chanson" je suis « pala pala »" ne parlait-elle pas des lions indomptables au sein desquels tout "est fini": derniers de la classe á la dernière coupe du monde Brésil 2014 avec zéro point, sans oublier tous les faits d´arme enregistrés en mondovision avant, pendant et après; élimination lamentable au premier tour de la Can 2015 avec encore, des faits d´arme peu catholiques avant, pendant? C´est à se demander si ce ne sont pas les mêmes dirigeants qui ont piloté ces deux grandes compétitions qui sont devenus « pala pala » dans la tanière des lions et non comme toujours les joueurs, véritables souffre-douleur, toujours jetés en pâture?

Normalisation, Reconstruction, des mots á la mode

Après avoir pratiquement survolé la phase éliminatoire de la coupe d´Afrique des nations Guinée Equatoriale 2015 en infligeant de cuisantes défaites au RD Congo à Kinshasa,3-1, puis á la Côte-d’Ivoire á Yaoundé,4-1, les lions indomptables s´étaient pratiquement réconcilié avec leur public, déçu qu´il était de sa médiocre participation au mondial brésilien en 2014. Surtout que tout plaidait en leur faveur pour cette réconciliation: jeunes joueurs talentueux; jeunes lions affamés en quête de reconnaissance, qui voulaient vite marquer les esprits: Njié clinton, Ondoa, Sally, Kom, Loe, Guihota, Aboubakar, etc...

Et du coup le peuple camerounais s´est mis á rêver. Même le bannissement de certains joueurs ne fit pas grand débat comme d´habitude parce que les victoires de l´heure laissaient peu de place á la vraie critique au risque d´être taxé de tous les noms d´oiseau. A la veille de la coupe du monde Brésil 2014, le terme en vogue était la normalisation, puisqu´un comité avait été crée et des membres nommés á cet effet.

Aussitôt leur entrée réussie á Kinshasa face aux Léopards á qui les jeunes lions indomptables infligèrent un cinglant 3-1, tous parlaient de reconstruction ; le  terme devint à la mode comme á chaque grand évènement footballistique.

Avec la sortie prématurée hier des lions indomptables de la CAN 2015, assurément, ce sont les pauvres joueurs qui payeront encore les frais de cette nième débâcle laissant de côté ceux-là même qui les dirigent et entraînent.

Des dirigeants Pala Pala

Accueilli comme un messie pour son expertise incontestée en droit et fort de son passé d´ancien ministre des sports, Joseph Owona qui a pour charge de normaliser la Fecafoot, s´ illustre au fil des mois comme l´un des dirigeants très pala pala de notre football. A défaut de normaliser la fédération et son football, il est devenu ce Zorro des bandes dessinées qui charcutent des têtes mal famées,  du moins, l´entraineur-sélectionneur-bis qui décide de qui doit jouer ou non dans les lions indomptables. Pire, le publiciste fouettard s´est lui aussi engouffré dans la mangeoire, dilapidant á tour de bras les fonds de cette association. Ceux qui étaient á la coupe du monde 2014 n´ont pas oublié qu´il emmena avec lui  un bon village d´amis et de parents en colonie au Brésil sans que personne ne bronche.

Lui qui ne cesse de clamer haut et fort que le sélectionneur allemand Volker Finke est "le meilleur entraineur du monde" poursuivra-t-il encore de telles affirmations après cet autre échec auquel sa normalisation vient de conduire le football camerounais ?

Le professeur de Droit Public consentira-t-lui aussi á tirer les conséquences de ce second échec á une compétition d´envergure, suivant le principe de la responsabilité du chef d´entreprise? Car, c´est sous son autorité que les lions indomptables ont humilié le peuple camerounais á la coupe du monde Brésil 2014; c´est encore sous sa présidence que la reconstruction bien commencée est torpillée au point de valoir cette sortie des lions indomptables au premier tour de la Can 2015.

Ce n´est pas tant la défaite qui fait mal, mais la mauvaise gestion des ressources humaines au sein de la tanière, sans oublier les grèves, les valises confisquées á l´hôtel, la collusion avec des agents des joueurs aux fins de percevoir des retro-nominations en sélection nationale. S´il n´est pas directement impliqué, c´est dans "sa maison" que tout cet affairisme se déroule.

Décidemment, en matière de gestion du football camerounais, si l´opération épervier, encore moins le tribunal criminel spécial ne fait plus peur à personne, et la crainte de Dieu alors? De juin 2014 (Brésil 2014) á janvier 2015(CAN 2015), tous sont devenus pala pala.
A suivre...

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© camer.be : Issa-Behalal

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