Les exportations de banane et de cacao reculent
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Ces deux filières subissent les conséquences des violences de la crise anglophone dans la région du Sud-Ouest.

Les exportations de banane continuent de perdre du terrain au Cameroun. A fin juin 2018, le pays a réussi à exporter seulement 113 600 tonnes, d’après les statistiques rendues publiques par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam). Ce chiffre est en net recul de plus de 27 000 tonnes par rapport à l’année dernière. A juin 2017 en effet, on avait enregistré 140 930 tonnes de bananées exportées.

La contreperformance est imputée aux deux ténors de la filière : la société des Plantations du Haut Penja (PHP), leader du marché, et son dauphin Cameroon Development Corporation (CDC). Le premier, filiale du groupe français Compagnie fruitière de Marseille, n’a pu exporter que 78 000 tonnes de bananes à fin juin 2018, contre 84 167 tonnes au premier semestre 2017. Soit une baisse d’un peu plus de 6 000 tonnes. Camer.be De son côté, la CDC, deuxième employeur du Cameroun après la Fonction publique, a vu ses exportations culminer à 29 600 tonnes seulement, contre 50 563 tonnes un an auparavant, en baisse de près de 21 000 tonnes.

Ce bilan négatif est la conséquence des violences perpétrées par les sécessionnistes anglophones dans la région du Sud-Ouest. C’est dans celle-ci que se trouvent les plantations d’hévéa et de bananes de la CDC. Par ailleurs, dans la nuit de samedi à dimanche 15 juillet 2018, un incendie a ravagé à Tiko, localité de la région du Sud-Ouest du pays, l’unité d’emballage de PHP. L’entreprise s’est refusée à des conclusions hâtives, mais des sources locales y voient un acte criminel de la part des sécessionnistes.

La filière cacao subit elle aussi de plein fouet les effets néfastes de la crise anglophone. En fin de semaine dernière, Human Is Right, une Organisation non-camerounaise, révélait que Telcar Cocoa (plus de 30% des exportations de fèves au Cameroun) a vu certaines de ses installations et camions brûlés par des sécessionnistes anglophones.

Face à la paralysie des activités de cet acteur, qui opère essentiellement dans la région du Sud-Ouest, l’un des deux plus importants bassins de production du Cameroun, le commerce des fèves dans cette partie du pays a chuté de 80%. Par ailleurs, en fuyant les violences, plusieurs producteurs ont abandonné leurs plantations, tandis que d’autres ont préféré brader leurs fèves aux acheteurs venus du Nigeria voisin.

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