Cameroun,Péril de la famille : Mgr Samuel Kleda accuse l’homosexualité
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Cameroun,Péril de la famille : Mgr Samuel Kleda accuse l’homosexualité :: CAMEROON

C’est la quintessence du message de Monseigneur Samuel Kleda et de l’Association des juristes catholiques du Cameroun. Elle a organisé une réflexion sur les défis de la famille les 18 et 19 juillet 2015 à Douala.

La famille africaine et camerounaise en particulier n’a jamais eu autant de problèmes que ces dernières années. Les maux telles l’homosexualité, la transsexualité impulsée par l’occident s’attaquent au pays. C’est autant de problèmes qui ont amené le pape François à choisir «les défis de la famille d’aujourd’hui» comme thème du deuxième synode de l’église catholique. «Des idéologies veulent nous imposer d’autres formes de mariages. Comment se fait-il que depuis l’existence du monde, c’est aujourd’hui qu’on entend parler de mariage entre deux hommes ou deux femmes ?» S’offusque l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda. Il s’est exprimé ainsi le 18 juillet 2015, à l’occasion de la conférence organisée par l’Association des juristes catholiques du Cameroun (Ajucac). La réflexion qui a eu pour cadre la salle des fêtes de la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala a été une autre opportunité pour l’archevêque de dire son dédain du mariage pour tous.

«Le mariage homosexuel ou mariage pour tous n’a jamais existé dans l’Eglise. Il n’a pas de tradition dans l’Eglise et il va contre les cultures africaines. Il faut saluer le Cameroun qui a une loi contre l’homosexualité. Il faut encourager notre gouvernement à maintenir ce texte, malgré les pressions externes pour le dissoudre. Vous êtes des juristes chrétiens, c’est-à-dire que vous agissez au nom de votre foi. Votre devoir est de défendre la famille selon la loi divine», tempête Mgr Samuel Kleda à l’endroit de l’Ajucac. Des propos qui ont arraché quelques

sourires au ministre de la Justice, Garde des sceaux, Laurent Esso. «Je suis venu ici comme un simple invité pour réfléchir», précise le ministre. Non sans présenter la genèse de la famille par une paraphrase de la Bible. Il est mieux placé pour affirmer que les juristes camerounais fléchissent devant le diktat occidental, parlant notamment de la promotion de la monogamie. Aujourd’hui, le monde occidental promeut «le mariage pour tous. Qui n’est pas reconnu chez nous.» Au Cameroun, fort heureusement, la loi camerounaise interdit cette pratique. L’article 347 bis du Code pénal camerounais dispose : «Toute personne ayant des rapports avec une personne de même sexe est passible de 6 mois à 5 ans de prison et 200.000 Fcfa. Si une des personne a moins de 21 ans, la peine est doublée».

Identité sexuelle

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux regrette la pression étrangère pour retirer cette disposition. Encore qu’au Cameroun, «nous sommes harcelés par des défenseurs des droits de l’Homme (qui veulent la suppression du texte de loi, ndlr). Depuis qu’on parle de cette affaire, aucun juriste catholique n’a fait la réplique contre le mariage pour tous. Vous devez défendre nos valeurs sociales», recommande-t-il aux juristes. Eux qui sont appelés à faire et à refaire les textes. Des propos que partage la présidente de l’Ajucac, Me Sandrine Soppo. Elle assimile l’homosexualité, la transsexualité à des troubles de l’identité sexuelle. «Comment certaines sociétés, au lieu d’essayer de venir en aide à ces personnes, leur prodiguer des soins, préfèrent légaliser cette pratique, allant même jusqu’au changement de sexe sur l’état civil. Et l’enfant dans tout ca ? Comment devra-t-il appeler son père qui, en changeant de sexe, est devenu une femme ?» S’interroge Sandrine Soppo pour qui la famille est l’institution sociale de base. L’un des devoirs que s’est assigné l’Ajucac :

«Présenter et défendre une formulation aussi complète et ordonnée des droits fondamentaux propres à la famille, en considération de ce que les droits de la personne, bien qu’exprimés en tant que droits de l’individu, ont une dimension foncièrement sociale.» En gros, les juristes catholiques veulent préserver les valeurs de l’Eglise, les valeurs sociales, les valeurs humaines. Les conclusions des travaux de l’Association des juristes catholiques du Cameroun seront envoyer au sein siège, à Rome.

© Pour Camer.be : Valgadine TONGA

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