Gérontocratie : les mensonges de Le Monde-Afrique
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Le journal français trouve que le régime de Yaoundé est fait de croulants. Pourtant, les secteurs névralgiques du pays sont essentiellement tenus par des quadras et des quinquas.

Revue des troupes

«Depuis, M. Biya, 82 ans, est toujours aux commandes de l’État et de son régime vieillissant – la plupart des ministres sont septuagénaires.» Le pavé est jeté dans la mare depuis quelques jours, à travers la version web du quotidien français Le Monde, édition Afrique. L’information a été reprise en boucle au Cameroun par une meute de journalistes «underground», obsédés de sensations fortes venues d’ailleurs et leur parlent de leur propre pays.

Dans cet exercice voyeurisme, certains semblent avoir sacrifié les règles éthiques et déontologiques régissant le noble métier de journaliste. «Il est incroyable de penser que ces donneurs de leçons de journalisme, n’hésitant pas à traiter certains de leurs confrères de ‘’hiltoniens’’, c’est-à-dire des membres de la racaille, ont perdu de vue que la factualité est l’un des sacro-saints principes de la profession», s’étonne le correspondant d’une agence de presse internationale accréditée au Cameroun. Pour lui, point n’est pourtant besoin de consulter une boule de cristal pour constater que gouvernement camerounais compte une soixantaine de membres et assimilés. En faisant un décompte sans a priori, il est loisible de constater que seule une douzaine a atteint ou dépassé les 70 ans. Conclusion logique : «Dire que la plupart des ministres sont septuagénaires, c’est un gros mensonge qui démontre à suffire les objectifs de Le Monde : la désinformation et la déstabilisation du Cameroun. Ce n’est que la suite linéaire d’un complot bien huilé, initié il y a quelques mois avec Jeune Afrique et son fameux «Péril jeune», évoquant lui aussi le Cameroun.

Où sont les vieux ?

Un observateur averti de la scène politique nationale ne veut, quant à lui, ne voir qu’un aveuglement dans la démarche puérile du Monde Afrique dans sa lecture de la scène politique du Cameroun : «Nous ne sommes pas en France. Nous vivons dans une société essentiellement patriarcale. Depuis la nuit des temps, ce sont les jeunes qui vont au charbon, sous l’encadrement des patriarches. Observez bien la sphère dirigeante au Cameroun, c’est un savant dosage de jeunes et d’anciens. Excepté trois ou quatre, l’essentiel des septuagénaires occupe des postes d’apparat, des fonctions honorifiques pour accompagner et manager les plus jeunes qui, en réalité, gèrent le pays.» «Vous savez, étaye cet interlocuteur, le président de la République est un homme à l’écoute de son peuple. Il se met toujours à équidistance de toutes les composantes de la nation. Toutes les sensibilités de la République sont représentées dans ses nominations. Avec lui, il y a une parfaite fusion entre la nouvelle génération et la vieille garde. Et même, qu’est-ce que Le Monde reproche à ces anciens aux affaires au Cameroun. Sont-ils incompétents ? De toute évidence, les Camerounais aiment bien leurs vieux, en l’occurrence leur président.»

De fait, et du point de vue de la realpolitik, on a toujours besoin des patriarches pour gouverner. Cela se vérifie partout à travers le monde. En Israël, Shimon Peres a 92 ans. Giorgio Napolitano en fait 89 en Italie. Aux États-Unis, Bill Clinton et Jimmy Carter, plus de 70 bougies chacun, sont toujours présents dans le sérail. Et cela ne gêne personne. Et pourquoi donc la présence de quelques septuagénaires, dans les cercles de décisions au Cameroun, fait-elle débat ? Ne devrait-on pas voir des visées subversives derrière cet acharnement ? Voici donc un homme qu’on voit gouverner essentiellement avec des grabataires, mais qui a pour principaux proches collaborateurs des quinquagénaires occupants des postes stratégiques et névralgiques du pays !

En effet, depuis son accession à la magistrature suprême, le 6 novembre 1982, Paul Biya a fait de la promotion des jeunes son leitmotiv dans la conduite des affaires de la nation. Pour son tout premier gouvernement, il choisit un Premier ministre ayant à peine 40 ans, Bello Bouba Maïgari. Son successeur, Ayang Luc, a 35 ans. À la fin des années 80, d’autres jeunes loups font leur apparition dans l’appareil gouvernemental, et pas à de moindres postes. Parmi lesquels Badel Ndanga Ndinga et Henri Eyebe Ayissi. En 1988 Jean Baptiste Bokam entre au gouvernement- il sera nommé ministre du travail, puis ministre des Travaux publics. 1992, année charnière dans la consolidation des acquis de la démocratie, verra l’arrivée de jeunes technocrates aux affaires : Marafa Hamidou Yaya, Urbain Onlanguena Awono, Sali Dahirou... Fait historique pour être mentionné : certains de ces trentenaires, Marafa Hamidou Yaya et Sali Dahirou, font également leur entrée au bureau politique du comité central du Rdpc. En 1997, une autre cuvée de cadors est aux affaires. Les Camerounais doivent apprendre à faire avec Jean Marie Atangana Mebara, Dieudonné Ambassa Zang, Catherine Bakang Mbock, Pierre Moukoko Mbonjo, Aristide Okouda...

D’autres ne sont pas aux avant-postes, mais gravitent déjà dans les hautes sphères de l’administration : Basile Atangana Kouna, Bernard Messengue Avom, Clobert Tchatat… Cette cure de rajeunissement se poursuit jusqu’à l’Assemblée nationale. Dans la Mefou et Akono, où Clément Obouh Fegue et Etienne Ntsama règnent en maître, Florent Etoundi Ayissi, moins de 40 ans, arrache le siège du département pour l’hémicycle de Ngoa-Ekélé. Dans le Mfoundi, siège des institutions où Emah Basile, Amougou Nnoma et Mballa Bounoung dictent la loi, le professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa (ministre depuis 2006), Emile Andzé Andzé et Yvette Ngono feront leur entrée à l’Assemblée nationale. Dans le grand-Nord, de jeunes députés tels Hamadou Sali font leur apparition sur la scène. En 2004, Luc Magloire Mbarga Atangana, alors 49, porte-parole des pays Acp (Afrique, Caraïbes, Pacifique) au négociations commerciales multilatérale depuis près de deux décennies à l’Organisation mondiale du commerce (Omc) à Paris, (des rumeurs l’annoncent au gouvernement depuis 1992), est enfin nommé ministre du Commerce en décembre 2004. En 10 ans de travail, le fils de la Mefou et Afamba a fait du Cameroun, le pays qui maitrise le plus l’inflation dans la sous-région. Faisant ainsi du Cameroun, le pays qui ne connait point de pénurie avec au bout du compte, des denrées de grandes consommations de toute sorte et à des prix acceptables.

D’année en année, comme on le constate, Paul Biya a construit sa structure dirigeante en faisant le lien entre la vieille garde et la génération montante

Voici quelques clichés de ces hommes qui tiennent la République aujourd’hui.

Ferdinand Ngoh Ngoh, 53 ans, secrétaire général de la présidence

Suivant le décret n°2011/408 du 09 décembre 2011 portant organisation du gouvernement, «le secrétaire général assiste le président de la République dans l’accomplissement de sa mission. A ce titre, il reçoit du président de la République toutes directives relatives à la définition de la politique de la nation. Il suit l’exécution des décisions prises par le Président de la République. Il veille à la réalisation des programmes d’action approuvés par le Président de la République et impartis aux chefs de départements ministériels». Il s’agit donc du principal collaborateur du chef de l’État dans la conduite des affaires de la nation. Nommé à ce poste à 49 ans en octobre 2011, Ferdinand Ngoh Ngoh continue de bénéficier de la confiance de Paul Biya.

Ibrahim Talba Malla, 59 ans, directeur général de la Sonara

Secrétaire à l’organisation du comité central du Rdpc, il est, dans le sérail, considéré comme le «disque dur» du parti au pouvoir. Grâce à son doigté, son sens de la diplomatie, son abnégation et son dévouement aux idéaux du Renouveau, c’est à lui que le parti de Paul Biya doit chacune de ses sorties. C’est également le «monsieur hydrocarbures» du régime de Yaoundé. Fiscaliste et spécialiste du droit des affaires, il a été directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) pendant une vingtaine d’années. Il a réussi, pendant son magistère, à maintenir les prix des produits pétroliers à des niveaux raisonnables à la pompe. Depuis le 15 février 2013, il trône à la tête de la Société nationale de raffinages (Sonara) où il met toute son expérience pour sortir l’entreprise du gouffre, à travers la maitrise du marché local et la consolidation de la conquête des marchés extérieurs. Fils d’ancien ministre, Ibrahim Talba Malla a fait passer la production annuelle de 2,1 millions à 3,5 de tonnes.

Magloire Séraphin Fouda, 51 ans, secrétaire général adjoint de la présidence

Major du concours d'agrégation Cames en 1999 à l'âge de 32 ans seulement, il est le plus jeune agrégé en sciences économique du Cameroun. Il est très souvent aux côtés du chef de l'État, lors de ses audiences à divers investisseurs souhaitant faire des affaires au Cameroun. "A travers moi, c'est à toute la jeunesse camerounaise que le chef de l'État fait ainsi confiance. J'imagine donc la responsabilité qui est la mienne, parce que je vais représenter cette jeunesse", avait-il déclaré quelques instants après sa nomination au poste de secrétaire général adjoint de la présidence de la République, le 30 juin 2009. Il avait alors 46 ans.

Luc Sindjoun, 51 ans, conseiller spécial du président de la République

Il est le premier Africain ayant suivi sa formation primaire, secondaire et supérieure en Afrique, en l'occurrence au Cameroun, à être reçu au concours français d'agrégation de science politique, concours qui recrute au grade de professeur des universités. Universitaire de haut vol, il a été le chef du département de science politique à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II (2005-2011) et responsable du Master II de science politique (2005-2012). Parallèlement à ses activités dans les amphis, Luc Sindjoun n’a que 39 ans lorsqu’il est nommé conseiller technique à la présidence de la République du Cameroun, poste qu’il occupe de 2003 à 2009. Depuis le 30 juin 2009, il est conseiller spécial du chef de l’État. C’est le politologue attitré de Paul Biya.

Paul Atanga Nji, 51 ans, ministre chargé de Mission à la présidence, secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité.

Membre influent du comité central du Rdpc, parti au pouvoir, c’est le monsieur sécurité du régime Biya. C’est lui qui a un œil sur le renseignement et l’autre sur les différentes forces de sécurité et de défense. C’est l’une des personnalités les plus dynamiques du régime Biya. En 1990, il a moins de 30 ans lorsqu’il défraie l'actualité sous la casquette d'un homme d'affaires en offrant la rondelette somme de 48 millions Fcfa au Trésor public. Il initie ensuite une motion de soutien des prisonniers originaires du Nord-Ouest en faveur de... Paul Biya. Le président de la République apprécie et le met à son service exclusif. Très actif dans la partie anglophone du pays, il est désormais membre régulier des délégations du chef de l’État. Il est presque de tous les voyages officiels ou privés du président. Membre titulaire du comité central du Rdpc, Paul Atanga Nji est le joker de Paul Biya, et fait partie du cercle restreint des personnes qui effectuent les missions les plus délicates pour le président la République. La dégringolade du Social democratic front (Sdf) de Ni John Fru Ndi dans le Nord-Ouest aujourd’hui porte incontestablement son estampille.

Alamine Ousmane Mey, 49 ans, ministre des Finances

Nommé à 45 ans seulement à la tête de ce département ministériel ô combien stratégique pour le Cameroun, cet ingénieur électromécanicien formé en Allemagne jouit d’une réputation avérée. Rigoureux et pointu, l’argentier national est un spécialiste reconnu du financement des petites et moyennes entreprises, des investissements dans les infrastructures et des montages complexes réunissant plusieurs acteurs. Issu du secteur privé, il a longtemps été directeur d’Afriland First Group, 2ème banque camerounaise. Au gouvernement depuis décembre 2011, il a introduit des règles de bonne gestion dans son département pour optimiser l’utilisation des recettes publiques. Et les caisses de l’État se portent désormais à mieux. Les salaires des fonctionnaires sont payés à bonne date. Les prestataires de services passent à la caisse au plus tard 60 jours après la prestation. Et il n’est même pas vieux.

Modeste Mopa Fatoing, 40 ans, directeur général des Impôts

Nommé à 38 ans par décret présidentiel du 14 juin 2013, le patron des Impôts donne entièrement satisfaction. Discret, peu bavard, mais efficace. Non seulement le jeune Gudiguis a soldé toutes les créances laissées par son prédécesseur, mais encore l’administration qu’il dirige fait aujourd’hui des recettes d’environ 1700 milliards Fcfa chaque année. Un véritable record.

Minette Libom Li Likeng, 56 ans, directrice générale des Douanes

A la tête (par intérim) des Douanes depuis novembre 2007, confirmée comme directeur général le 17 janvier 2008 à 49 ans, son mandat est marqué par un vaste mouvement de réformes dans tous les domaines d’activités qui font de cette administration l’une des plus performantes que compte le Cameroun d’aujourd’hui. De nombreux outils et stratégies, initiés et mis en œuvre par elle, favorisent l’atteinte des objectifs assignés à ce secteur grand pourvoyeur de recettes. La douane camerounaise va depuis des années déjà, au-delà des prévisions avec près 600 milliards Fcfa par an.

Gilbert Didier Edoa, 49 ans, secrétaire général du ministère de l’Économie, de planification et de l’aménagement du territoire (Minepat)

Né en janvier 1966 dans le département de la Lékié, analyste programmeur, ingénieur des travaux de statistiques, il a été directeur général du budget à 41 ans. Après 5 années passées à la tête de cette structure, il est, depuis le 14 septembre 2012, secrétaire général du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Il n’y est pas en terrain inconnu, lui qui a veillé sur la dépense publique et maîtrisé les flux financiers pendant des années.

Sylvester Moh Tangongho, 51 ans, directeur général du Trésor

Nommé par décret présidentiel du 14 juin 2013, il a gravi tous les échelons de la hiérarchie du Trésor. C’est donc en toute confiance qu’il conduit les grands chantiers qui rythment la vie du secteur des finances publiques. Pour se parer de l’expertise qu’il faut, il a incité la Mutuelle des personnels du Trésor à mettre en chantier, avec l’université de Yaoundé II, un Institut des finances publiques qui assure le renforcement des capacités de ces cadres dont l’activité a besoin d’un perpétuel renouvellement. C’est lui le véritable caissier de l’État. Sous son ministre, il veille aux paiements des salaires à temps et assure régulièrement le paiement des prestataires.

Raymond Jean Charles Beko’o Abondo, 44 ans, commandant de la Garde présidentielle.

Il est devenu, à 40 ans, le cinquième «Com Gp» depuis la création de ce corps d’élite, le 21 mai 1985. Titulaire d’un brevet de parachutiste du Btap (bataillon des troupes aéroportés de Koutaba) et d’un certificat d’état-major (Cem) à l’École militaire inter armées (Emia) de Yaoundé, Raymond Jean Charles Beko’o Abondo a effectué un stage de perfectionnement artillerie au Centre d’instruction de l’Armée royale de Fès, au Maroc, et un stage de perfectionnement aux opérations spéciales de lutte contre le terrorisme en Floride, aux États-Unis en 2011. C’est donc un homme rompu à la tâche qui s’occupe désormais de la sécurité du chef de l’État, de sa famille et ses hôtes. . Et, depuis qu’il est aux commandes, plus de bruits de bottes, plus de problèmes de primes, encore moins d’histoires d’intendance au sein du prestigieux corps.

Louis Paul Motaze, 56 ans, secrétaire général des services du Premier ministre.

Né le 31 janvier 1959 à Meyomessi, il est au cœur du programme des grandes réalisations et de l’émergence du Cameroun. C’est lui qui pilote la quasi-totalité des projets structurants. Il a été nommé à la tête de la Cnps (Caisse nationale de prévoyance sociale) en septembre 1999 à 40 ans. Lors de son passage à la tête de cette société d’État, il réorganise le recouvrement, crée des guichets périodiques de paiement pour servir les pensionnés ruraux, assainit la situation des formations sanitaires et de ses écoles. Il solde les arriérés, réorganise l’entreprise. On le regrette depuis son départ de cette structure. Le 07 septembre 2007, il est nommé ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Il redynamise plusieurs dossiers en dormance dans les tiroirs, et se lance dans la recherche de financements innovants pour diversifier les ressources de l’État afin d’accroître le financement des projets issus de la Stratégie de la croissance et de l’emploi (Dsce).

Ngole Philip Ngwese, 53 ans, ministre des Forêts et de la Faune

Né à Muaku, dans le département de Kupe-Manenguba, cet administrateur civil principal est un universitaire de haut vol. Docteur d'État en droit public de l'université des sciences sociales de Toulouse, il a dispensé des enseignements dans plusieurs établissements d'enseignement supérieur, notamment l'École nationale d'Administration et de magistrature (Enam), l'École nationale supérieure de police (Ensp), l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (Enstp), les facultés des sciences juridiques et politiques des universités de Douala, Dschang et Ngaoundéré. Homme affable, il veille à l’exploitation de la faune. Et, selon les dernières enquêtes des Ong, la corruption et le désordre ont considérablement baissé dans l’exploitation forestière.

Elung Paul Ché, 47 ans, directeur général de la Csph et président du conseil d’administration de la Banque camerounaise des Pme (Bc Pme).

Son CV est plus épais qu’un dictionnaire. Ancien trésorier-payeur général de Buea, ancien directeur général du Trésor au ministère des Finances et administrateur à la Douala Stock Exchange (Dsx), il est porté à la tête du conseil d’administration de la Bc Pme en mars 2013. Un mois après, c'est-à-dire le 26 avril 2013, il remplace Ibrahim Talba Malla comme directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) et assure la continuité des services.

Ali Bachir, 44 ans, député

Élu député à 31 ans seulement, l’homme est aujourd’hui à sa troisième législature. Grand rassembleur, membre titulaire du comité central du Rdpc, il a été président de section Ojrdpc et aujourd’hui président de section Rdpc de Vina1. À 44 ans, cet intellectuel, par ailleurs opérateur économique, a reçu il y a peu, un permis d’exploitation minière. Très apprécié par la classe politique du grand-Nord pour son dynamisme et son adhésion sans faille aux valeurs que promeut le chef de l’État, Ali Bachir fait incontestablement partie des hommes sur lesquels Paul Biya peut, à tout moment, compter dans les régions du Septentrion. Dans sa région natale, l’Adamaoua, l’honorable Ali Bachir reste à n’en point douter, l’espoir des populations, notamment les jeunes. C’est un homme politique qui a de la poigne et qui est depuis des années 90, de tous les combats aux cotés du chef de l’État. Ali Bachir, c’est pour l’heure, la voix du Rdpc dans l’Adamaoua. Surtout que ses actions sur tous les plans, vont au-delà de la Vina. L’homme est enfin en ce moment, celui sur qui Paul Biya et le Rdpc peuvent en premier lieu, s’appuyer pour gagner d’autres défis.

Gaston Eloundou Essomba, 48 ans, directeur général de la Scdp

Il a à peine 42 ans lorsqu’il est promu à la tête de cette entreprise ô combien stratégique. Il vient d’achever, avec succès, les travaux de modernisation et de sécurisation du dépôt de Nsam (Yaoundé). D’autres grands chantiers sont annoncés. Les pénuries et les produits frelatés dans le secteur des hydrocarbures ne sont plus qu’un triste souvenir. Sur le champ politique, cet inspecteur des impôts est devenu l’un des chantres du Renouveau.

Michel Ange Angouing, 55 ans, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative

C’est lui qui a la lourde charge de gérer tout le personnel de l’État. Et il s’en sort d’ailleurs, de l’avis de bien des observateurs, aisément. Aujourd’hui, la gestion de la carrière des fonctionnaires et agents de l'État est opérée avec beaucoup de célérité et efficacité. Bien plus, il s’occupe de la préparation des mesures législatives ou réglementaires relatives au statut des agents de l'État, de toutes les études relatives à l’évolution des besoins et ressources. Des pratiques telles que le favoritisme et la complaisance sont de moins en moins visibles. Lors de la présentation des vœux pour l’année 2014, le Minfopra avait donné le ton, en déclarant : «Les agents publics doivent être astreints à assurer personnellement le service public à eux confiés et de s’y consacrer en toute circonstance avec diligence, probité et respect de la chose publique.»

Hamadou Sali, 52 ans, député, Pca Camrail

Très actif à l’hémicycle de Ngoa-Ekellé, ce dynamique président de section Rdpc en est à son 4ème mandat. Membre du comité central du parti au pouvoir, il est aussi la figure emblématique du partenariat public-privé le plus réussi du Cameroun. Sous son impulsion, Camrail a agrandi son parc de matériel roulant, avec l’acquisition de nouvelles voitures voyageurs, de locomotives et de wagons, tout en améliorant l’offre de transport. L’entreprise verse chaque année à l’État 12 milliards de Fcfa au titre des redevances, impôts et taxes et investit 10 milliards de Fcfa annuellement dans la maintenance de la voie et l’acquisition de matériel. Bientôt, Camrail entend étendre la voie ferrée jusqu’au Tchad et acquérir 10 modules autorails, 7 locomotives dont 3 dédiées au voyageur, la réhabilitation de la voie ferrée Douala-Yaoundé, ainsi que Ngaoundéré-Pangar.

Ama Tutu Muna, 55 ans, ministre des Arts et de la Culture

Elle entre au gouvernement en 2004, à 44 ans, comme secrétaire d'État au Commerce. Longtemps présidente de la sous-section Rdpc d'Abifall, dans le département de la Momo (Nord-Ouest), fille de l'ancien président de l'Assemblée nationale Solomon Tandeng Muna et présente dans le monde des affaires. Depuis le décès de Françoise Foning, elle peut être considérée comme la nouvelle pasionaria de la scène politique nationale.

Joseph Beti Assomo, 56 ans, gouverneur de la région du Littoral

Il est né le 17 août 1959 à Ayos, département du Nyong et Mfoumou, région du Centre. Issu de la promotion 1983 de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), Joseph Beti Assomo est gouverneur de la région du Littoral depuis mars 2012. Là-bas, il met tout en œuvre pour apporter des solutions aux difficultés qu’éprouvent les acteurs agro-pastoraux et autres opérateurs économiques pour leur accompagnement sur la route de l’émergence. En outre, la lutte contre les discriminations entre les populations, les ventes multiples des mêmes espaces de terrain, le respect du domaine de l’État, la sécurisation des propriétés privées se gèrent désormais avec célérité. Un fichier de chefs traditionnels, un guide de procédure de désignation des chefs en fonction des cantons et chefferies, sont en cours d’élaboration.

Peter William Mandio, 42 ans, député, patron de presse

Ancien directeur de publication de l’hebdomadaire Le Front, reconverti à la politique et réputé pour son franc-parler, il a été maire de Nitoukou (Mbam et Inoubou) à 34 ans seulement. S’agissant par exemple de la campagne d’intoxication en cours contre Paul Biya, il déclare : «C’est une avalanche d’événements qui nous confortent à l’idée que nous sommes en face d’une opération savamment planifiée. Certains barons du régime piaffent d’impatience et veulent déjà siffler la fin du match du pouvoir Biya. Ceci s’observe d’ailleurs dans leurs agissements et discours empreints d’arrogance et de défiance outrageantes parfois vis-à-vis du chef présidentiel.» C’est tout dire.

David Nkoto Emane, 50 ans, directeur général de Camtel

Nommé à la tête de la Cameroon Telecommunications (Camtel) par un décret présidentiel le 23 février 2005, c’est l’homme qui a donné un visage moderne à ce secteur dans notre pays, mettant un accent particulier à la promotion des technologies de l'information et de la communication (Tic) à l'instar de l'Internet. En plus de la modernisation des installations et l'implantation de la fibre optique sur l'étendue du territoire national, il a intensifié le réseau CtPhone. L’on est également passé à une meilleure couverture du réseau national et à une baisse considérable des coûts de la communication. David Nkoto Emane entend lancer, dans les prochains jours, un bouquet Camtel pour une meilleure offre de la télévision numérique terrestre (Tnt) aux Camerounais.

Kue Ledoux, 33 ans, directeur de la programmation des investissements publics (Dpip), Minepat

De par sa fonction, c’est l’un des hommes les plus puissants du Cameroun. C’est sur lui que repose, en partie, le budget d’investissement public (Bip) et, par ricochet, le développement du pays. Ingénieur statisticien économiste, il est diplômé de l’Institut sous-régional des statistiques et d’économie appliquée (Issea) de Yaoundé. Il est par ailleurs titulaire d’un diplôme supérieur spécialisé en analyse et évaluation des projets. Avant sa nomination comme Dpip, il a été sous-directeur de la préparation du budget d’investissement public dans le même département ministériel. Travailleur acharné mais discret, il n’a qu’un souci : le développement du Cameroun.

Koulsoumi Alhadji, épouse Boukar, 47 ans, secrétaire d’État auprès du ministre des Forêts et de la Faune

Inspectrice principale des impôts, elle est la benjamine du gouvernement. Au lendemain de sa promotion, le 4 décembre 2011, elle avouait être fière de cette nomination d’abord en tant que jeune femme, puis parce qu’issue de l’Adamaoua. «Lorsque j’étais petite, rares étaient les filles scolarisées de la région. Donc, en arriver là est une victoire pour nous», expliquait-t-elle. Mariée, mère de quatre enfants, la secrétaire d’État auprès du ministre des Forêts et de la Faune travaille avec efficacité, célérité, dévouement et engagement.

Jean Narcisse Mouelle Kombi, 53 ans, conseiller spécial du président de la République
Nommé conseiller spécial du président de la République le 30 juin 2009, Jean Narcisse Mouelle Kombi est l’une des éminences grises du palais d’Étoudi. Homme du sérail, il a été chargé d’études au secrétariat général de la présidence de la République de 1995 à 2003. Pendant 4 ans, l’agrégé de droit public et de science politique (Cames, major du concours 2001) a dirigé, avec maestria, l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). Professeur titulaire des universités de haut vol, le quinquagénaire est considéré comme l’un des hommes les plus consultés par le chef de l’État.

© Source : La Météo

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