540 Millions FCFA à Bonaberi : Scandale de la Route Bâclée, Symptôme de la Corruption au Cameroun
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540 Millions FCFA à Bonaberi : Scandale de la Route Bâclée, Symptôme de la Corruption au Cameroun :: CAMEROON

L'indignation gronde à Douala, où la réhabilitation de l'axe stratégique de Bonaberi se transforme en un scandale financier retentissant. Un montant colossal de 540 millions de FCFA, plus d'un demi-milliard, a été alloué à la seule réparation de quatre points critiques (des nids-de-poule) sur cette route vitale qui relie la capitale économique aux régions du Moungo, du Sud-Ouest, de l'Ouest et du Nord-Ouest. Ce chantier, dont la durée initiale ne devait pas excéder trois mois, s'est étalé sur sept mois pour aboutir à un résultat consternant : l'ouvrage s'est dégradé en l'espace de quelques jours seulement après sa livraison formelle, notamment au Carrefour Grand Hangar.

Cette déconvenue technique et financière est un affront à l'intelligence des citoyens camerounais. Elle soulève de sérieuses questions sur la qualité des travaux publics et la gestion des deniers de l'État. Au Carrefour Sapeurs, Carrefour Rail et Carrefour Mutzig, l'achèvement partiel et la superficialité des réparations suggèrent un objectif bien plus politique que technique, l'efficacité des travaux semblant avoir été calibrée pour des fins purement électorales, visant à apaiser la grogne avant une échéance passée.

La présence répétée du Ministre des Travaux Publics, Emmanuel NGANNOU DJOUMESSI, sur le site n'a manifestement pas garanti un contrôle sérieux, jetant une ombre sur la transparence du processus. En dépit des milliards FCFA mobilisés pour les infrastructures routières au Cameroun, le même schéma se répète : des coûts exorbitants pour des ouvrages de faible durabilité. Cet argent public, versé pour améliorer le quotidien des populations, n'a fait que pérenniser leur souffrance. Les usagers continuent d'être confrontés aux mêmes embouteillages monstres et aux mêmes dommages sur leurs véhicules, tandis que la circulation des biens et des personnes, cruciale pour l'économie nationale, reste paralysée.

Ce cas emblématique de Bonaberi n'est pas isolé ; il est symptomatique d'un mal plus profond qui ronge la gestion des infrastructures : la corruption au Cameroun. L'écart abyssal entre le coût astronomique engagé et le résultat dérisoire et éphémère est une preuve cinglante de la mauvaise gouvernance. La population de Douala exige désormais des explications claires, une reddition des comptes, et surtout, l'exécution de travaux correctement réalisés. Il est impératif que les responsables de ce gaspillage public rendent des comptes pour que de tels abus financiers et techniques cessent d'être la norme.

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