Abdoul KARIMOU, directeur général adjoint d'ELECAM (Élections Cameroon), a intégré l'équipe de campagne du RDPC à Banyo dans l'Adamaoua pour la réélection de Paul Biya en 2025. Cette nomination soulève des interrogations sur l'impartialité de l'organe électoral et alimente les critiques quant à sa neutralité. Les détracteurs y voient une preuve supplémentaire que ELECAM fonctionnerait comme une sous-section du parti au pouvoir, avec pour objectif d'éliminer tout candidat susceptible de battre le leur.  

Le cas d'Abdoul KARIMOU n'est pas isolé. Depuis sa création en 2006, ELECAM a souvent été accusé de partialité en faveur du régime en place. La présence de membres actifs du RDPC dans ses instances dirigeantes remet en cause son indépendance et sa capacité à organiser des élections transparentes. Cette situation pourrait compromettre la crédibilité du scrutin présidentiel de 2025 et accentuer la défiance de l'opposition et de la société civile.  

Le contexte électoral camerounais est déjà tendu, avec une opposition fragmentée et des candidats potentiellement exclus pour des motifs controversés. L'implication de hauts responsables d'ELECAM dans la campagne du RDPC risque d'aggraver les tensions et de nourrir les accusations de fraude électorale. Les observateurs internationaux et les partenaires du Cameroun suivent cette situation avec attention, alors que le pays cherche à consolider sa démocratie.  

La loi camerounaise stipule pourtant que les membres d'ELECAM doivent faire preuve de neutralité et n'exercer aucune activité partisane. Le cas d'Abdoul KARIMOU pourrait constituer une violation de ce principe et justifier des sanctions. Cependant, dans les faits, peu de mesures sont prises pour garantir l'indépendance réelle de l'organisation électorale. 

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