Le politologue et ancien membre du RDPC, le Professeur Messanga Myamding, a jeté un pavé dans la mare en qualifiant la candidature du président Paul Biya de « mandat de trop ». Dans une déclaration sans équivoque, l'universitaire affirme qu'à 92 ans, le chef de l'État, présenté comme le plus vieux président en exercice au monde, devrait « aller se reposer ».

Selon Myamding, le problème fondamental ne réside pas uniquement dans l'âge du président, mais surtout dans la qualité de son entourage. Il estime que Paul Biya « n'a malheureusement pas la chance avec tous ceux qui l'entourent », suggérant que son cercle proche influencerait négativement sa gouvernance et ses décisions. Cette analyse pointe du doigt les dérives potentielles d'un pouvoir prolongé, où l'équipe dirigeante serait plus préoccupée par ses intérêts que par ceux de la nation.

Cette prise de position, venant d'une figure ayant évolué au sein du parti au pouvoir, est perçue comme un courage rare dans le paysage politique camerounais. Elle relance le débat sur l'âge des dirigeants africains, la longévité au pouvoir et la nécessaire transition générationnelle. Le professeur argue qu'un pays comme le Cameroun, avec sa jeunesse dynamique, mérite un leadership renouvelé et en phase avec les défis contemporains. Son intervention marque un moment fort dans le débat public, forçant une réflexion sur l'avenir politique du pays.

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