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© Camer.be : Paul Moutila
- 05 Aug 2025 12:32:07
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CAMEROUN :: Manipulation au MINAT : subventions à Ekane et tentative d’invalidation de Kamto dévoilées :: CAMEROON
Un scandale d'État secoue une fois de plus le paysage politique camerounais. Le MINAT, en tentant d'invalider la candidature du Pr Maurice Kamto, investi par le MANIDEM et Anicet Ekanè, a présenté devant le Conseil constitutionnel des documents remettant en cause la légitimité de ce dernier à la tête de son parti. Pourtant, les faits et la chronologie démontrent une manipulation manifeste. Jusqu’en juillet 2025, le ministère a continué de verser les subventions publiques à Anicet Ekanè, tout en affirmant aujourd’hui qu’il ne le reconnaît plus comme président du parti depuis 2021.
Une contradiction flagrante. Aucune notification n’a été adressée à l’ELECAM, aucun acte officiel n’a été rendu public avant le dépôt de la candidature de Kamto. Le site internet du ministère n’a été mis à jour qu’après coup, preuve supplémentaire de cette gestion politique à géométrie variable. L’objectif est limpide : disqualifier un adversaire politique par des procédés administratifs détournés.
Cette affaire dépasse le cadre d’une simple irrégularité. Elle constitue une atteinte grave à la transparence électorale, et une manipulation qui soulève des inquiétudes sur l’usage sélectif de l’appareil étatique à des fins partisanes. Car si le MINAT ne reconnaissait plus Anicet Ekanè depuis 2021, pourquoi lui avoir maintenu les financements publics ? Pourquoi ne pas avoir informé les institutions compétentes, ni actualisé les informations officielles à temps ?
La manœuvre éclate au grand jour et révèle un système où certains acteurs peuvent violer ostensiblement la loi sans conséquence. Dans toute démocratie fonctionnelle, ce genre de pratiques appellerait à des sanctions immédiates, des enquêtes, voire des démissions. Mais dans le contexte camerounais, ce silence assourdissant devient un mécanisme de gouvernance.
En ciblant indirectement le Pr Kamto, le MINAT ne fait pas seulement preuve de partialité, il expose l’État à une crise de légitimité profonde. Les citoyens, déjà méfiants, assistent à une démonstration de duplicité étatique où les faits sont manipulés pour servir un agenda politique opaque. Cette affaire doit faire l’objet d’un traitement judiciaire transparent. Il ne s’agit pas d’un simple faux administratif. Il s’agit d’un acte délibéré d’instrumentalisation institutionnelle.
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