Anicet et Marianne Ekane : aux résistants l’histoire reconnaissante
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Puisqu’en toute chose il faut retenir le meilleur, je voudrais rendre hommage à deux personnes qui, pour moi, sont les héros de cette aventure de la présidentielle 2025 : Marianne et Anicet Ekane.

Lorsque Denis Nkwebo, au nom de la coterie, a appelé Marianne pour lui demander son prix afin de vendre la candidature de Maurice Kamto au pouvoir corrompu de Yaoundé, elle n’avait qu’à prononcer un chiffre… Elle a dit non. Elle a renoncé au confort personnel pour privilégier ses convictions et l’intérêt collectif du peuple camerounais. Elle est allée plus loin en promettant au missi dominici de « la présidence » de se suicider si, d’aventure, son frère Anicet cédait à cet appât du gain. Elle a résisté.

Anicet Ekane, quant à lui, a envoyé son ancien camarade Nkwebo, porteur du veau d’or, balader. Il a courageusement maintenu le désir de son parti, le Manidem, d’investir Maurice Kamto à l’élection présidentielle.

Anicet Ekane n’a pourtant pas la réputation d’être plein aux as. Il ne roule pas carrosse. Il n’a ni Prado, ni Mercedes, ni Jetour, ni villa luxueuse, ni aucun de ces artifices et autres vanités pour lesquels bien des Camerounais renoncent à toutes leurs convictions et sont prêts à vendre père, mère, et même leur pays entier. Il a préféré l’espérance de l’eau potable pour tous, plutôt que le goût exquis du Petrus pour lui seul.

C’est que Anicet et Marianne Ekane ont ce qu’il manque à beaucoup de Camerounais : le sens de l’histoire. Comment souhaiterions-nous, et dans quels termes voudrions-nous qu’on parle de nous dans 20, 30, 40 ou 50 ans ? Nous préférons souvent le présent simple, avec ses plaisirs légers et ses avantages évanescents, plutôt que le futur.

Si les Clément Atangana, Minkoa She, Lekene Ndongfack, Eric Essousse, Dorothy Njeuma, Edjake Mbonda, Émile Essombe, Jean-Baptiste Baskouda, Enow Abrams Egbe, Bomba Nkolo, Abbé Stéphane Bell et compagnie avaient un tant soit peu pensé à l’histoire, ils n’auraient pas activement participé à la plus grosse forfaiture préélectorale jamais réalisée au Cameroun. Mais non. Ils ont trahi leur serment.

Ils ont trahi. Ils ont transformé la confiance des Camerounais en monnaie d’échange. Mais le peuple n’oublie guère. Il supporte. Il attend. Et un jour, il se lève.

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