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© Camer.be : Caroline Bassomo
- 31 Jul 2025 21:38:08
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CAMEROUN :: Comment la montée en puissance d'Issa Tchiroma Bakary fait trembler un régime aux abois :: CAMEROON
Le landerneau politique camerounais est secoué depuis ce matin, par un évènement digne de la Corée du Nord. Alors qu'il s'apprêtait à quitter Yaoundé pour rallier Dakar via Abidjan ( Cote-d'Ivoire), ISSA TCHIROMA BAKARY s'est fait dire par le commissaire de police de l'aéroport de Yaoundé - Nsimalen, qu'il lui est interdit de sortir du Cameroun.
Et pourtant, selon des informations puisées à bonne source, le candidat du Front National pour le Salut du Cameroun ( FNSC) pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 a, procédé à ses formalités de police, sans heurts. Sans aucune notification, l'ancien ministre de la Communication a appris du commissaire de l'aéroport, que faute d'autorisation de la présidence de la République, il ne pouvait sortir du pays.
La question utile est celle du statut d'ISSA TCHIROMA BAKARY. Ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle depuis l'unique remaniement du septennat de Paul BIYA, le 04 janvier 2019, Issa TCHIROMA BAKARY a rendu son tablier le 24 juin 2025, non sans tancer un gouvernement qui selon lui, n'est plus au service des Camerounais, mais plutôt des clans en lutte pour succéder à Paul BIYA, 92 ans, et pouvoir depuis presque 43 ans. Ne faisant donc plus partie du gouvernement, ISSA TCHIROMA BAKARY n'est plus concerné par l'obligation d'obtenir l'autorisation de la présidence de la République pour sortir du pays. Il est devenu un citoyen ordinaire, et n'occupe plus aucune fonction administrative nécessitant le quitus de la présidence de la République pour quitter le territoire camerounais. D'où vient-il donc qu'en cette matinée du jeudi 31 juillet 2025, qu'il soit opposée une absence d'autorisation de sortie du territoire ?
Attendant calmement dans la salle d'embarquement de l'aéroport de Yaoundé- Nsimalen, ISSA TCHIROMA BAKARY, nous apprennent des sources proches de l'affaire, lorsque le chef d'escale puis le commissaire de l'aéroport sont venus l'informer oralement qu'il n'était détenteur d'une autorisation de sortir du territoire, délivrée par la présidence de la République.
Et nos sources de renchérir que sa fille qui lui tenait compagnie, n'a pas été interdite de voyager, et que le chef d'escale et le commissaire de l'aéroport ne lui ont adressé aucun mot. Le président du FSNC et candidat pour la présidentielle du 12 octobre prochain, apprend-on, devait embarquer en classe business pour Abidjan, avant de rallier Dakar où il devait se recueillir sur la tombe du président AHMADOU AHIDJO, mort en exil depuis le 30 novembre 1989, et enterré au cimetière musulman de Yoff dans la capitale sénégalaise.
Le régime de Yaoundé aux abois face à un candidat qui convainc de plus en plus l'électorat
Il est fait que personne de bonne foi ne peut nier. Des 13 candidats retenus en première instance par Elections Cameroon ( ELECAM) en vue de l'élection présidentielle, ISSA TCHIROMA BAKARY se démarque nettement comme que les Camerounais aimeraient voir succéder à un Paul BIYA usé par le pouvoir. Sans toutefois manquer de respect pour les autres candidats, il convient de noter que Monsieur ISSA TCHIROMA sort du lot, et a la carrure pour le poste. Son excellente connaissance du
" vieux système" avec lequel il faut en finir, est un atout et non une souillure à lui renvoyer au visage. La fluidité et la pertinence de son programme politique n'en sont pas moins des adjuvants sémantisants et pragmatisants pour un Cameroun qui (ré) décolle vers la voie de la prospérité économique et sociétale.
Avec l'élimination unique de Maurice KAMTO à la course pour la présidentielle, les partisans du célèbre Professeur de Droit et avocat, manifestent de plus en plus une préférence pour ISSA TCHIROMA BAKARY. Toute chose qui selon un politologue, Maître de conférences dans une université d'État du Cameroun, et qui a requis l'anonymat par crainte de représailles est de nature à inspirer une peur bleue à un régime de Yaoundé dont les tenants sont prêts à tout, pour la préservation de leurs avantages et privilèges, eux qui gèrent le pays par procuration, se servant d'un Paul BIYA qui n'existe plus en tant que chef d'État, depuis au moins 2018 qu'un autre septennat lui a été accordé.
La persécution contre le candidat ISSA TCHIROMA BAKARY doit prendre fin, pour que les Camerounais puissent choisir librement leur nouveau président de la République, le 12 octobre prochain. Et cela passe par une saine compétition, et non celle qui consiste à se servir des moyens de l'État pour neutraliser les adversaires les plus redoutables. Après Maurice KAMTO, c'est ISSA TCHIROMA BAKARY. Et si les autres candidats se taisent pour ne pas dénoncer cet état de choses, à qui le tour ?
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