Manifestation du Mrc : Les avocats dénoncent la torture
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Selon le collectif Me Sylvain Souop, les personnes interpellées ont déboursé les sommes allant de de 50 à 600 mille fcfa pour recouvrer la liberté.

Les membres du ‘’Collectif des avocats Me Sylvain Souop’’, ont présenté, hier 9 novembre 2020, le rapport d’étape des activités relatives aux marches pacifiques du 22 septembre 2020 au Cameroun. Si Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto et le Pr Alain Fogue ont été mis sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé, nous avons appris que certaines personnes ont monnayé leur liberté à Douala. Un business que Me Hyppolite Meli a tenu à dénoncer sans phare.

« Les équipes du collectif ont appris pour ce qui est de Douala que, la liberté s’est monnayée pour un chiffre allant de 50 mille fcfa à 600 mille fcfa selon que vous vous trouvez dans les unités de police ou bien si vous avez déjà été sous mandat de détention provisoire délivré par le juge d’instruction militaire ».

D’autres marcheurs du 22 septembre ont également bénéficié de « l’élargissement au sein des unités tout simplement parce qu’ils avaient pris l’engagement de ne plus militer au Mrc. Le désengagent politique négocié au sein de la police », s’offusque l’homme de droit. De nombreux cas de torture ont également été recensés. Les personnes interpellées ont été battues à la machette témoigne Me Chendjou :

« l’ensauvagement dont a été victime nos clients doit être dénoncé. Plusieurs de nos clients sont ensauvagés parce qu’on criminalise le militantisme au sein du Mrc ». Les différents tortionnaires ont été identifiés ainsi que ceux qui ont fouillé la cellule de Bibou Nissack. Des mesures seront prises dans les prochains jours apprend-on.

Disparition des biens

Les personnes arrêtées ont été dépossédées de leur bien. Téléphones, chaussures et pièces. Aucun bien n’a été mis sous scellé dénonce les avocats. « Madame Assomo Thérèse a non seulement perdu son téléphone, parce que le gendarme a écrasé, mais ses bijoux également. Elle est malvoyante.

On a confisqué jusqu’à ses lunettes. Il s’agit en réalité de la casse et du vol », martèle Me Meli. Le cas de Maurice Kamto n’a pas connu une évolution. Il reste en résidence surveillée de faite. Plus de deux mois après les manifestations du 22 septembre, 155 personnes sont encore entre les mains de la police et de la gendarmerie sans titre.

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