Félix Marcel Obam : Un nouveau code électoral consensuel doit être adopté
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Le nouveau point focal national de la Dynamique citoyenne s'est entre autres exprimé, le 17 septembre dernier, sur quelques sujets saillants de l'actualité politique camerounaise.

Vous êtes le nouveau point focal national de la Dynamique citoyenne. Comment appréhendez-vous vos nouvelles responsabilités ?
Il faudrait relever que la prise de fonction fait suite à la révision de notre dispositif de gouvernance. On est passé d’un directoire de trois membres dirigés par un point focal national à un comité de direction avec cinq membres dont je suis le président. Alors mes nouvelles fonctions, je les appréhende avec toute la sérénité que cela nécessite, compte tenu de l'importance et de la tâche mais aussi avec une certaine aisance parce que je suis membre de la dynamique citoyenne pratiquement depuis sa création. Et donc, je ne suis pas nouveau dans la maison et je ne fais que prendre le relai à la suite de mes illustres prédécesseurs notamment Paul Samendassou qui a été le 1er point focal national, ensuite Christine Andela, puis Jean-Marc Bikoko. Donc il n'y a pas de pression particulière. Nous continuons une action qui a été initiée depuis 2005.

Alors, quels sont les principaux points sur lesquels vous avez voulu échanger avec la presse le 17 septembre dernier ?
Nous avons voulu faire le tour d'horizon de la situation sociopolitique qui prévaut dans notre république. Surtout que depuis neuf mois, « Dynamique citoyenne » est restée silencieux en raison, notamment, de cette situation de transition qui s’est opérée à notre tête. Il a fallu que le nouveau dispositif se mette en place et à la suite de cela, nous avons voulu d'abord rencontrer la presse et puis échanger sur les cinq points que nous avons énumérer à l’instar de la crise sécuritaire multiforme, la problématique de l’implication des communautés dans la gestion des ressources naturelles, notamment, foncière, la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19 et puis les élections régionales qui sont annoncées.

Maintenant en ce qui concerne notre prise de fonction, nous souhaitons continuer à marquer notre présence sur la scène sociopolitique nationale étant entendu que « Dynamique citoyenne » apparaît comme l’un des principaux réseaux implantés dans l’ensemble du territoire national avec nos dix coordinations régionales.

Quelle est la position de la Dynamique citoyenne sur chacun de ces cinq points ?
En ce qui concerne les élections régionales, notre position est claire. Le dispositif électoral actuel au Cameroun ne permet pas l’organisation d’une élection sincère capable de traduire clairement la volonté du peuple. Et donc, toute élection pour qu’elle soit véritablement organisée dans la sérénité doit se faire après l’adoption d’un code électoral consensuel. Et je vous rappelle que « Dynamique citoyenne » a engagé un travail de fond et a produit une proposition de code électoral alternatif qui est sur la table et qu’on a mis à disposition des autorités et de tous les acteurs. Ce document-là peut servir de base de réflexion pour la mise en place d’un dispositif électoral solide et consensuel.

Ce n'est qu'après cela qu'on peut organiser les élections. Mais tout ce qui est fait hors de ce cadre-là, selon le dispositif actuel qui est querellé, contesté, à notre avis en tant que citoyen, nous estimons que cela n’est pas de nature à instaurer la sérénité dans notre république. Sur la crise anglophone, nous avons constaté que le grand dialogue national n'a pas apporté la solution souhaitée, c’est-à-dire, la fin de cette crise. Et nous souhaitons qu’un autre round de négociations, soit organisé, que celui-là soit véritablement inclusif. « Dynamique citoyenne » là aussi, a un schéma qui partirait de la consultation des communautés à la base jusqu’à la grande rencontre au niveau national. Et ce dialogue devrait prendre en compte toutes les entités, notamment, celui de la forme de l’état qui devrait être établie par tous les citoyens, qui se retrouveraient, qui se reconnaitraient dans une république à laquelle nous apporterons notre soutien dans le fonctionnement.

En ce qui concerne le COVID-19, nous pensons que la pandémie n’est pas totalement maîtrisée. Nous constatons que les mesures barrières qui ont été édités sont très faibles et presque pas respectées par les citoyens. Or, la rentrée scolaire est annoncée, nous sommes alors particulièrement inquiets sur le sort de nos enfants et des enseignants qui sont appelés à encadrer ses enfants là. Nous invitons donc le gouvernement à mettre en place un dispositif paritaire qui pourrait véritablement réfléchir sur les meilleures modalités qu’on doit pouvoir mettre en place pour que la rentrée soit effective, sereine et ne suscite pas la recrudescence de la pandémie. La seconde proposition, c’est la mise en place d’un fonds permettant à la société civile de s’activer, de participer effectivement à la lutte contre cette pandémie en suscitant la mobilisation, la prise de conscience effective des citoyens, pour le respect des mesures barrières préconisées.

Que pense Dynamique citoyenne de la situation sociopolitique qui prévaut en ce moment au Cameroun ?
Pour nous, les parties politiques sont dans leurs rôles. Les parties politiques sont fondés à exprimer leurs désapprobations quand cela est nécessaire, maintenant, il revient à l’État de garantir à chacun le respect de ses droits. Les citoyens ont le droit d’exprimer leurs opinions, rien ne justifie la prise de mesures pour empêcher de dire aux gens ce qu’ils pensent. Cela pour nous n’est pas tolérable. Nous n’avons pas de mesure particulière à prendre parce que nous pensons qu’aucune élection ne peut être organisée de manière sereine, compte tenu du contexte actuel. Le système électoral n’est pas consensuel et la crise sécuritaire est pratiquement généralisée dans tout notre pays.

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