ALBUM D'UN RETOUR AUX SOURCES "SAMALI SOUKOUS" PAR HONORE NOUMABEU(DJEPOLA)
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CANADA :: ALBUM D'UN RETOUR AUX SOURCES "SAMALI SOUKOUS" PAR HONORE NOUMABEU(DJEPOLA)

Album d’un retour aux sources Samali Soukous est le cri du cœur d’un artiste qui veut rassembler sans diviser, fédérer les cultures du monde sans risque d’assimilation pour son peuple qui doit préserver, maintenir son identité et ses valeurs au carrefour où les cultures et les civilisations se croisent de plus en plus, donnant lieu à un métissage susceptible de modifier différents aspects de leur vie.

« Le grand défi de notre monde est le métissage culturel, le métissage des civilisations. Et dans ce défi désormais universel, l’Afrique n’échappe pas à la donne. Je dirai même que l’Afrique est l’être le plus exposé à ce métissage, tant il affecte ses croyances et ce rapport au spirituel qui est l’ADN de sa culture. »

Comme Aimé Césaire, Honoré Noumabeu prône « la faim universelle », et la « soif universelle », autrement dit, il s’adresse à l’humanité qui est une et indivisible, et doit vivre dans la paix et l’harmonie, dans une parfaite symbiose et une solidarité sans failles.

« Le principal message véhiculé par la mise en marché de ce nouveau projet est l’incitation des peuples à rechercher toujours et encore la paix : la paix intérieure, la paix entre les communautés, les paix entre les nations et les peuples », affirme l’artiste qui se pose en même temps des questions sur le manque d’empathie qui peut parfois caractériser l’humain.

« À partir des messages a priori simplistes, comme la dénonciation d’un cœur de pierre qui laisserait mourir son semblable pour des frais d’hôpitaux impayés, l’on pourrait extrapoler aux interventions humanitaires durant les guerres dans le monde. Pourquoi intervenir après que le mal soit fait, alors que l’on n’a rien fait alors que nous avions conscience de ce qui pouvait arriver? »

« De même, la sagesse, la générosité et le courage de certaines personnes valeureuses sont encensés afin que l’admiration que cela suscite nous rappelle ce qu’est le bien.

La conscience de l’appartenance en une seule communauté mondiale doit tenir compte de toutes les nuances dans la construction de cette identité mondiale et c’est à chaque peuple de faire sa proposition », ajoute-t-il. Djepola n’oublie pas toutefois de préciser que la différence qui caractérise chaque membre de son public devrait lui rappeler en permanence qui il est et d’où il vient.

Accompagné par les instruments de percussion propres à la contrée bamilékée, Djepola se sert de la musique et du chant enrichis de la rumba congolaise, du gospel et du blues, pour s’adresser avant tout et surtout à son peuple. L’artiste invite les siens à éviter d’emprunter le chemin le plus susceptible de les perdre et à rechercher avant tout leurs racines et leurs traditions qu’ils doivent préserver, en face des pressions de certaines cultures dominantes.

« C’est pourquoi avec Samali Soukous, j’ai voulu apporter ma contribution en proposant aux Africains un retour aux sources loin d’épouser la modernité sans toutefois oublier nos cultures et croyances ancestrales qui font aussi partie de notre identité. De plus dans nos sociétés, la vie est chants et danses. Les musiques traditionnelles accompagnent les danses traditionnelles au cœur des fêtes, des cérémonies et des manifestations publiques ou des activités quotidiennes. La musique reste donc le meilleur moyen en Afrique pour véhiculer ce type de message ».

Un art qui parle au monde. Djepola, qui signifie « la voix des enfants du village », porte bien son nom.

Comme le griot et ses contes, ses légendes et ses épopées, il interpelle ceux qui, comme lui, se revendiquent d’un même coin, d’une même contrée. Mais il s’ouvre à tous ceux qui ont une soif profonde de faire résonner leur voix, en vue de crier leurs récriminations à l’échelle de la planète, de marquer leur existence, leurs attentes et leurs quêtes.

Djepola est en quelque sorte un porte-étendard pour tous les sans voix du monde. C’est pourquoi il affirme, comme Césaire : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. » Il s’agit en définitive d’un pseudonyme rassembleur dans le village planétaire qu’est le monde aujourd’hui, malgré les vécus qui peuvent être différents d’une contrée à une autre et les différences linguistiques qui ne constituent aucunement une barrière, la musique s’adressant plus à l’esprit qu’à l’intellect, conclut Honoré Noumabeu.

Découvrez en archive une prestation de l’artiste Djepola en plein cœur de Montréal Djepola avec la contribution de Production Miss_meuré.

 

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