Le Manifeste du Médiateur Universel: La Cause, La Stratégie, et Les Armes
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Le fait d’avoir raison, d’être juste dans ses demandes, de porter les blessures et d’afficher les plaies d’éventuels préjudices et souffrances du passé ou du présent, constitue certes une cause de révolte et forme le creuset du rassemblement pour tous les demandes de changement ainsi que pour toutes les quêtes de réparation.

En effet personne ni aucune institution ni aucun sanction explicite ou implicite, ne saurait faire taire les cris des victimes et de leurs familles, de leurs amis et relations de toute nature. C’est une évidence à la fois politique, idéologie et doctrinale consacrée et validée par toutes les expériences historiques des mouvements populaires.

Toutefois, il ne suffit pas que la cause soit juste, que les demandes soient légitimes et que la lutte soit légalement acceptable. L’erreur sur la stratégie, sur les armes et sur le champ de bataille, peut tout compromettre, tout travestir, tout dénaturer, tout ridiculiser et renforcer au contraire les sources des préjudices voire retarder l’avènement des solutions.

Il en va ainsi de notre cause, de notre quête de justice, de dignité et de bonne gouvernance. S’agissant de notre liberté, de notre indépendance et de notre dignité, nous sommes seuls responsables de la réalité de leur existence et de la sauvegarde de leur intégrité. Le fils ne saurait chercher ailleurs auprès d’un autre père, la cause de ses déboires familiaux. La femme ne saurait exiger le respect de son intégrité physique, en utilisant et en abusant de son corps

comme d’un vulgaire instrument de chantage, en révélant sa nudité dans la rue. La dignité et le respect de la femme commence d’abord par elle-même.

Si notre cause est juste, notre stratégie et nos armes doivent également l’être. C’est en France que les Français se levèrent, s’organisèrent et luttèrent pour leur dignité et pour leur libération. C’est chez eux, sur leurs terres, dans leur pays, que les Russes, les Chinois, les Sud-Africains, les Vietnamiens et les Algériens, firent la même chose.

Le Cameroun ne changera jamais à partir des tamtams et des braderies des corps dénudées de nos sœurs, de nos mamans et de nos grand-mères dans les rues de Londres, Bruxelles, Paris et Washington. La pire des erreurs médicales, c’est d’administrer le mauvais remède à la bonne maladie, c’est de laisser le champ de la plaie pour appliquer l’alcool ailleurs. Et quand un général se trompe de champ de bataille, il perd complètement et inéluctablement la guerre. Ce n’est plus un général, c’est un imposteur qui doit être pendu.

L’histoire ne retient jamais dans ses livres comme libérateurs ou même comme simples combattants, les piteux, piètres et plaisantins supposés soldats, qui esquivent le vrai champ de bataille, pour aller divaguer dans les cours de récréation ailleurs où le risque est nul et le ciel rose. L’histoire consacre seulement les stratèges et les victimes réels, qui vivent et supportent les douleurs des lieux effectifs des préjudices et des souffrances.

Les petits blancs de l’Europe et des Amériques, se demandent toujours et avec raison, pourquoi les nègres viennent encombrer leurs rues et troubler leur tranquillité, au prétexte qu’ils veulent une autre indépendance. C’est en effet chez eux, en Afrique, dans leurs pays, qu’ils doivent aller exiger cette autre indépendance et faire tout ce que bon leur semble pour cela./.

SHANDA TONME

Je tiens à la dignité de la femme

Je lui ai consacré un livre

« FEMME, MATERNITE, ET PREJUDICES SOCIETAUX

Anthropologie des souffrances féminies

Segments d’autobiographie »

L’Harmattan, Paris, 2017

Ce livre est disponible sur ce lien et en librairies

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