Les débits de boissons ne désemplissent pas à Douala
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Les consommateurs traînent à respecter un arrêté du gouverneur de la région du Littoral interdisant la consommation sur place dans les bars et snacks pour réduire la propagation du coronavirus.

L’arrêté signé le jeudi 2 avril du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua n’est pas encore respecté par les tenanciers des débits de boissons. Ledit document indique en son article 1er que « Dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19, il est interdit, pour compter de la date de signature du présent arrêté, la consommation sur place des boissons alcooliques (… ) dans les débits de boissons, stations-services, établissements commerciaux et autres lieux aménagés à cet effet ».

Au lieu-dit Grand-hangar dans l’arrondissement de Douala 4e samedi 4 avril dernier, certains bars grouillent encore de monde en journée. Tout se passe comme d’habitude, avec des amis assis autour des rasades, jusqu'à la fermeture des bars à 18h. « Je ne suis pas informé de cette nouvelle mesure », confie Roger un consommateur. Le même alibi est avancé par plusieurs autres consommateurs et gérants des débits de boissons qui avouent ne rien en savoir.

Au lendemain de la publication de cet arrêté, les consommateurs ne s’obstinent toujours pas à emporter leurs boissons. « Tous veulent boire sur place », confie un gérant de bar à Deïdo qui estime que l’exemple doit venir d’en haut. « Voilà un gendarme assis dans un bar en train de consommer avec des gens autour de lui. Ça prouve que lui-même ne connaît pas encore la mesure », déclare pour s’en convaincre ce gérant.

Au quartier « Vallée Bessengue », c’est à contre coeur qu’une minorité de gérants respecte l’arrêté. « Quand je dis aux clients qu’ils ne peuvent pas s’assoir ici pour boire leur bière, ils préfèrent aller ailleurs où ils seront assis », explique Gertrude une gérante de bar. Une autre frange a trouvé une astuce. « D’autres achètent et consomment à côté du bar, puis remettent les bouteilles au barman », témoigne Ravel un riverain à Bonaberi.

La plupart des tenanciers font des calculs, davantage en mettant l’accent sur la chute des recettes. Tout en ignorant que la vitesse de propagation du COVID-19, ces derniers jours, est de nature à faire passer facilement de vie à trépas.

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