Elections: Fabien Monkam Nintcheu accusé de torpiller les principes démocratiques à Banka
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Il est accusé de torpiller les principes démocratiques liés à la pluralité des formations politique prônés par Paul Biya, ramant ainsi à contre-courant du préfet du département du Haut-Nkam et du chef supérieur Banka.

Fabien Monkam Nintcheu et de nombreux hauts fonctionnaires originaires du groupement Banka ne voudraient pas voir disparaitre les privilèges liés à leur position au sein de l’administration centrale ou du sérail politique, à cause d’une défaite du Rdpc au soir du 09 février 2020. « Ce conseiller du secrétaire général du comité central du Rdpc n’a rien fait pour son village en plus de 25 années de présence dans les hautes sphères du sérail politique. Il manipule les gens pour la promotion de sa famille nucléaire. Son petit-frère est directeur général adjoint de la Société de recouvrement des créances. L’épouse de son cadet travaille à la Société camerounaise des dépôts pétroliers(Scdp) où il est président du conseil d’administration(Pca). Le cadet est avocat au comité central du Rdpc.

Il combat Joseph Nguessieuk, un jeune d’environ 35 ans. Et pourtant, celui-ci organise des tournois de football régulièrement et a posé récemment des lampadaires solaires et gratuitement dans plusieurs quartiers de Banka. Dans la même foulée des jouets ont été offerts aux bambins des écoles maternelles de Banka courant le mois de décembre 2019 grâce à lui », rapporte une source locale. Elle précise que l’épouse de Fabien Monkam, entrée dans l’administration comme contractuel, s’est retrouvée au poste d’inspecteur général au ministère de l’Economie et de la planification du territoire (Minepat) grâce aux pistons de son époux. Aujourd’hui, elle agit également comme membre du conseil d’administration du palais des congrès de Yaoundé et présidente de commission de passation des marchés.

La panique est autant forte chez les dignitaires du Rdpc, car lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, localement, le Rdpc avait échoué devant le Mrc de Maurice Kamto. Pour donc éviter une autre déculottée de son parti, Fabien Monkam Nintcheu, contrairement à ses habitudes, est personnellement entré en campagne à Banka. Il a été ainsi aperçu le dimanche 26 janvier 2020 dans plusieurs associations communautaires dont celle des hommes du quartier New-Town derrière la cathédrale de Banka. Un lieu de choc. Car il est originaire de cette zone tout comme la liste du Mcnc, Joseph Nguessieuk. Ce qui promet une bataille épique le jour du scrutin.

Il en est de même de l’agression physique orchestrée par un certain Wogmegni contre le candidat du Mcnc en date du mardi 21 janvier dernier à l’esplanade de la chefferie supérieure de Banka lors de la tournée de prise de contact du préfet du département du Haut-Nkam, Luc Ndongo. Cette autorité administrative et le Roi des Banka ont condamné publiquement cette dérive du militant du Rdpc. Par contre, apprend-t-on, à bonne source, sieur Wogmeni aurait été félicité par Fabien Monkam au cours d’une réunion restreinte de l’état-major local du Rdpc à Banka.

Dans cette foulée, le dignitaire du comité central du Rdpc s’attaque et menace les chefs traditionnels.

Il envisage de manœuvrer pour les faire suspendre de leur fonction ou annuler l’arrêté constatant leur désignation, au cas où le Rdpc ferait un mauvais score dans leur village ou groupement. Les chefs concernés semblent ne pas vouloir céder à cette intimidation. Surtout que suite à l’affaire Monkam Tentcheu David liée à désignation controversée du défunt chef supérieur de Banka, le père de Fabien Monkam Nintcheu fait partie de ceux qui à l’époque ont torpillé les traditions et la dévolution successorale à la chefferie supérieure Banka. Une histoire qui pousse la majorité des originaires de Banka de traiter Fabien Monkam Nintcheu de «traitre» et d’ennemie du développement communautaire. D’où la désaffection exprimée à son endroit. Habitué aux pratiques peu orthodoxes et anti-démocratiques même en matière de gestion des affaires internes du Rdpc, une source anonyme fait savoir que les affiches et banderoles du Mcnc pour l’élection municipales à Banka ont été déchirées avec l’onction de Fabien Monkam Nintcheu, en violation de la règlementation en vigueur en matière électorale. «Il menace de faire annuler l’arrêté constatant la désignation des chefs traditionnels qui ne garantiraient pas une victoire au Rdpc dans leur village ou groupement. Il a ordonné la destruction des affiches et banderoles de campagne des candidats Mcnc dans la commune de Banka. Ce qui est contraire à la loi et aux exigences démocratiques prônées par le Président de la République, Paul Biya », accuse-t-on. Interpellé lors de son passage dans une réunion, dame Djaleu, proche de Fabien Monkam a fait savoir qu’un climat d’harmonie règne désormais entre les candidats des deux listes.

Ne pouvant présenter les acquis produits

Faute de bilan honorable donc, Bernard Djeuga, maire sortant de la commune de Banka, ne figure pas sur la liste des candidats du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc) et pourtant il en est le président de la section local. Il revient donc à Bernadette Djaleu, présidente, dans cette circonscription électorale de l’Organisation des femmes du parti des flambeaux ardents, d’ouvrir les hostilités contre les candidats du Mouvement Citoyen National Camerounais (Mcnc), principal conçurent du Rdpc pour l’élection municipale du 09 février prochain.

Malgré la présence d’une liste de l’Union des mouvements socialistes (Ums) conduite par Me Tchouanga, dame Djaleu a décidé de s’attaquer à Joseph Nguessieuk et ses camarades.

Ne pouvant présenter les acquis produits par le maire Rdpc sortant en matière de développement local, elle se repend en insultes tout au long de cette campagne. Ces attaques par voie de contentieux pré-électoral n’ont également pas prospéré. Et pourtant, selon certaines affirmations, la main invisible de Fabien Monkam, se trouvait à la manœuvre.

La chambre administrative de la cour ayant en date du 15 janvier 2020 rejeté le recours formulé par les soins de dame Djaleu contre la liste du Mcnc. Des propos diffamatoires, non étayées et non fondées constituent l’ossature de son discours devant les potentiels électeurs. Reste que cela ne prospère pas. D’où cette réplique de l’association des femmes de Badoumga qui chantent : «On entend, on s’en fout.»

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