CHRONIQUE DOMINICALE 26-1-2020: LA SEMAINE DES GIFLES
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CAMEROUN :: CHRONIQUE DOMINICALE 26-1-2020: LA SEMAINE DES GIFLES :: CAMEROON

Cameroun- Une gifle peut en cacher une autre ! Pendant qu’à Ayos une sous-préfete giflait un enseignant devant ses élèves, le Cardinal Tumi, lui, recevait de son successeur une gifle épistolaire sèche mais tout aussi violente.

En effet, une lettre datant du 22 janvier, signée de Mgr Kleda et retirant au cardinal Tumi un certain privilège ordinairement réservé exclusivement à l’évêque titulaire, celui d’être cité dans la prière eucharistique pendant la messe, continue à alimenter bien de supputations. Que se passe-t-il entre ces deux dignitaires de l’Eglise catholique au Cameroun qui ont répondu à l’appel du Christ : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » (Evangile) ? Certains se demandent alors s’ils ne veulent plus pêcher les hommes ensemble !

Sur le fond, Mgr Kleda est dans ses droits, même si on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi ce privilège avait été accordé au Cardinal Tumi quand il prenait sa retraite et par qui? Connaissant l’homme, il ne l’avait certainement pas demandé. C’était sûrement en guise de reconnaissance pour son leadership fructueux et remarqué à la tête de l’archidiocèse de Douala. Mais sur la forme, la lettre de Mgr Kleda est un véritable fiasco sur le plan de la communication ecclésiale. La lettre ne mentionne aucune raison. C’est la meilleure manière de livrer la hiérarchie catholique de l’archidiocèse de Douala en pâture aux supputations inutiles sur la qualité des relations entre les deux prélats. Ce n’était pas nécessaire.

A ceux qui voient dans cette lettre le fruit d’une discorde et en sont scandalisés, nous recommandons une méditation profonde de la seconde lecture de ce dimanche : « qu’il n’y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions. Il m’a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu’il y a entre vous des rivalités. Je m’explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j’appartiens au Christ ». Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (deuxième lecture)

Personne n’a été baptisé au nom de Kleda ou de Tumi. On est baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. En effet, notre seul secours c’est le Seigneur qui a fait le ciel et la terre : «Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » (Psaume).

Oui, espère le Seigneur, jusqu’au jour où une sous-préfete ne giflera plus impunément un professeur en activité dans ce pays qu’on appelle le Cameroun. Oui, espère le Seigneur, peuple Camerounais, en attendant ce jour où tu diras dans la joie : « Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés » (première lecture). Et alors nous témoignerons : « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. » En attendant, « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » (évangile).

Bon dimanche et à dimanche prochain!

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