Désarmement et réintégration : 87 réfugiés et ex-combattants de retour
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Répondant à l’appel du président de la République, ils ont regagné le Cameroun mardi dernier en provenance du Nigeria à bord d’un vol spécial affrété par le chef de l’Etat.

Mardi dernier, il est près de 13 h 20 mn, lorsque les premiers passagers du vol spécial affrété par le président de la République et en provenance du Nigeria font leur apparition. Sur les visages, l’émotion est perceptible. Certains fondent en larmes et tombent dans les bras des personnalités présentes pour leur accueil. Ils sont au total quatre-vingt-sept (87), dont la majorité constituée d’ex-combattants de la crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis un peu plus de trois ans. Parmi eux également, des réfugiés qui ont accepté de regagner leur pays. On peut apercevoir de nombreuses femmes et des enfants. Une particularité parmi toutes ces personnes, elles sont jeunes pour la plupart. La moyenne d’âge ne devrait pas excéder les 30 ans. Tous répondent aux appels à la paix du président de la République.

Pour les accueillir, de nombreuses personnalités ont fait le déplacement de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Dans la délégation conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, on peut reconnaître les ministres de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene, le secrétaire général adjoint des Services du Premier ministre, Pascal Nguihe Kanté, le directeur de Cabinet du Premier ministre, Balungeli Confiance Ebune, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth, Félix Mbayu, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, les préfets du Mfoundi, Jean-Claude Tsila et de la Mefou-et-Afamba, Emmanuel Mariel Djikdent.

Installés dans deux salons différents, on peut bien imaginer que ce sont les ex-combattants qui sont l’objet de curiosité de la majorité des personnes présentes. Passé les moments d’émotion, l’on sent tout de suite la joie de se retrouver là, comme l’affirmera du reste quelques minutes plus tard, Success Nkongho, l’un des porte-parole de ceux-ci. « Nous sommes très fiers d’être ici à Yaoundé en ce 31 décembre 2019. Nous sommes émus par la chaleur de l’accueil. Nous ne nous y attendions pas. Personnellement, j’aime le Cameroun et j’ai décidé de m’engager pour la paix. Tout acte que je vais poser dorénavant, ira dans ce sens», laisse-t-il tomber. A la question de savoir où il compte s’établir, sa réponse est claire: « je suis chez moi, donc libre de rester n’importe où dans mon pays ».

A sa suite, Léonard Nambere, alias « général Nambere » va dire sa gratitude aux plus hautes autorités camerounaises, en tête desquelles le président de la République, Paul Biya, qui a rendu possible leur retour dans leur terre natale. « J’entends désormais me consacrer à travailler pour un retour à la paix dans mon pays », laisse-t-il tomber. A ceux de ses anciens « camarades » qui hésitent encore à franchir le pas, son message est simple : « j’ai gardé mon numéro (de téléphone, Ndlr). Vous pouvez me joindre à tout moment. Que vous soyez réfugiés ou combattants, vous n’avez plus de raison d’avoir peur. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.be). Je suis prêt à vous montrer le chemin de la paix ». Emu, il va avouer : « parfois nous sommes allés trop loin dans le souci de nous protéger. Vous tous qui êtes encore en brousse, vous savez bien que je suis le général Nambere. Si on me pardonne aujourd’hui, je sais que l’on peut pardonner à tous ceux qui sont encore dans les forêts.

Aujourd’hui, notre président, le président Paul Biya nous dit : « Mes enfants, rentrez chez vous. Venez, nous allons arranger notre maison. Ce n’est pas quelqu’un de l’extérieur qui va le faire ». Le problème nous concerne en premier. Ce n’est pas le problème de la France, des Etats-Unis ou de Côte d’Ivoire, voire du Ghana. C’est un problème entre nous Camerounais et nous sommes en mesure de trouver des solutions ». Puis il continue : « Notre père a dit : « Venez ». Il faut venir. N’ayez aucune crainte. Tous les combattants, tous les réfugiés, je vous supplie, il faut venir. Revenez ! »

Le plus émouvant viendra sans doute de la jeune Marie-Nash Mwete. Partie de Kumba dans le département de la Meme, région du Sud-Ouest, elle s’est retrouvée comme réfugiée au Nigeria où elle a passé une année entière. Enceinte, elle laissera tomber : « Je suis très heureuse de revenir ici. Je veux remercier Dieu et le président de la République qui sont en train de construire la paix au Cameroun. Je lance un appel à ceux qui sont restés pour qu’ils reviennent. Que nous œuvrions pour la paix. La vie de réfugié est très difficile ». Sur les raisons de son départ du Cameroun, elle a indiqué avoir fui les affres de la guerre : « beaucoup de personnes sont mortes, c’est la raison pour laquelle nous partions ».

Selon les informations glanées sur place, le retour de ces personnes est le couronnement des efforts déployés par la diplomatie camerounaise, sous la supervision du président de la République. Il était par ailleurs signalé que d’autres réfugiés et ex-combattants ont regagné le pays par la route. A l’issue de la cérémonie d’accueil à l’aéroport, toutes les personnes accueillies hier ont été prises en charge par les pouvoirs publics .

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