PAUL BIYA ET SES SÉCUROCRATES PERSISTENT ET SIGNENT: LA GUERRE À TOUT PRIX
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Il y est et il y reste, Paul Biya. Alors que la communauté internationale les appelle à s’asseoir sur une table de négociation avec les indépendantistes anglophones pour une sortie de crise, Biya et le groupuscule d’extrémistes qui peuplent son entourage ont décidé de s’accrocher à ce qui est une marque de fabrique pour eux: laforce.

Le 6 août dernier, Paul Biya a créé par décret N°2019/395 le 6e Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise réputée pour les massacres de dizaines de milliers de civils au cours de cette guerre inutile déclarée par le dictateur camerounais dans le Cameroun anglophone. Le poste de commandement de ce 6e BIR est fixé à Mambanda à Kumba, dans le sud-ouest anglophone.

Ceux qui continuent de croire que le pouvoir de Yaoundé est disposé à dialoguer peuvent donc se rendre compte de ce que les négociations n’ont jamais fait partie de son agenda. Paul Biya et sa clique créent donc un 6e BIR alors qu’on attend toujours le bilan produit par les contingents déployés en zone anglophone dans le cadre de l’ «Opération Chacal » depuis le déclenchement de cette guerre en décembre 2017. L’on ne nous fait aucun bilan de cette opération. Les Camerounais dont des centaines de milliards de leurs impôts ont été engloutis dans cette guerre inutile et meurtrière ne sauront jamais pourquoi tout récemment, le chef d’état-major des armées, Général Meka René, a demandé aux populations de Buea de collaborer avec les forces de défense.

Il est donc important que la cellule de communication du ministère de la Défense dise aux Camerounais quel est le bilan positif engrangé par cette guerre qui dure depuis bientôt 2 ans? Combien de villages et localités ont été repris des mains de l’ennemi? L’autorité de l’État a été restauré dans combien de localités du Southern Cameroons? Combien de délégués d’arrondissement, combien de magistrats, combien de commandants de brigade, combien de commissaires de sécurité publique, combien d’inspecteurs des impôts et du trésor, combien de médecins des hôpitaux publics ont rejoint leur poste de travail dans quelles localités reprises à l’ennemi ? Quels nombres d’habitants ont rejoint les localités désormais pacifiées?
Voilà le bilan qu’il aurait fallu faire avant de créer un 6e BIR.

À moins de nous faire croire que c’est pour commettre plus de dégâts sur les civils que ce que l’on a enregistré depuis le début de cette guerre. Le drame est que ceux des pontes du régime Biya et de ces hauts gradés de l’armée qui ne cessent de crier « l’ordre règnera par tous les moyens » comptent sur les « fils de pauvres » pour faire régner on ne sait quel ordre sur un territoire qui, de droit, ne leur appartient pas (ex-territoire sous tutelle des Nations Unies indépendant depuis le 1er octobre 1961) et dont la carte a été présentée par des émissaires de l’ONU à Paul Biya au palais de l’Unité le 20 mai 2010. Pendant ce temps, leurs enfants se la coulent douce à Yaoundé dans la haute administration, au ministère de la Défense (pour les généraux et colonels), en Europe ou en Amérique.

De qui se moque-t-on?

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