Cameroun - Junior Zogo: Vers la fin du chemin de Damas?
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Cameroun - Junior Zogo: Vers la fin du chemin de Damas? :: CAMEROON

Membre de plusieurs mouvements ou associations dont le Code, Ccd et Cct ou la "brigade anti-sardinards (La Bas), très hostiles au regime du président de la république Paul Biya au Cameroun, l´activiste Junior Zogo commissaire de police révoqué en 2006 et depuis lors, en exil en France demande pardon au président de la république et fait des révélations qui donnent froid dans le dos. Qualifié de traitre pour d´aucuns et de repenti pour d´autres, la nouvelle attitude de Junior Zogo marque- t-elle le commencement de la Sagesse chez celui qui, hier encore était la tête pensante de tout ce qu´il dénonce aujourd’hui ou est-ce le fruit d´une récupération longtemps effective?

Voici quelques extraits du "grand déballage" comme l´indique notre confrère du journal LA NOUVELLE, dans son édition du 15 juillet 2019.


"Je n'ai jamais rejoint la Bas. Cette organisation intégriste est un mouvement spontané qui est né au lendemain de la campagne dite contre le hold-up électoral du 7 octobre 2018. Il était question via cette nébuleuse que j'ai contribuée à mettre sur pied et à construire, d'attirer l'attention de l'opinion publique sur la bonne gouvernance et la démocratie au Cameroun, via une campagne dite de boycott des artistes ayant soutenu le président de la République son Excellence Paul Biya lors de la dernière campagne pour l'élection présidentielle. Le mouvement se voulait ponctuel, temporel, limité dans le temps et pacifique. Il était question de mener quelques actions coup d'éclat sans violence. Le mouvement a dérivé et a été récupéré par des forces tapies dans l'ombre voulant semer le chaos.

J'ai vite pris mes distances aussitôt que je me suis rendu compte que nos objectifs initiaux avaient été détournés. J'en profite pour m'excuser auprès des artistes et du peuple camerounais. La Bas au départ était une structure déstructurée et désorganisée. Il n´y n’avait aucun chef et nous nous mobilisions en fonction de l'agenda des artistes qualifiés à l'époque de Sardinards. Nous disposions d'un forum sur Whatsapp où nous échangions et discutions.

Lorsqu'il y avait une action, chacun mettait la main à la poche et nous passions à l'action. Lors de nos descentes sur le terrain, certaines bonnes âmes nous faisaient des dons ou mains levées. D'ailleurs, ce sont ces élans de générosité spontanée qui ont commencé à créer des dissensions et des clans. La plupart des « combattants » ont commencé à arnaquer des promoteurs culturels et des artistes. Après, des demandes de financement public ont commencé à faire florès via les Letchis, Pay pal .... Ceci a aussi beaucoup fragilisé la Bas. Tous les opportunistes et affairistes ont flairé la bonne affaire et se sont tous lancés dans cette pratique. D'où de nombreux conflits et le premier schisme dans la Bas.

Le coup de grâce a été donné avec l'entrée en jeu des hommes politiques et d'affaires qui envoyaient des fonds secrètement. Les couteaux sont sortis et les appétits se sont aiguisés encore un peu plus. J'ai d'ailleurs ouïe dire qu'une fille du professeur Maurice Kamto, résidant en Suisse, aurait offert une importante somme d'argent à la Bas. Que Max Senior et Salomene Tchaptchept, deux ténors de la Bas, auraient fait main-basse sur cette manne.
D'où la colère d'autres miliciens de la Bas comme Niat et Kamoua qui ont créé une deuxième Bas comme vous pouvez le constater une avec un logo jaune en or, et l'autre un logo gris. Avant que cette tristement célèbre Bas ne voit le jour de manière spontanée, j'ai été de tous les combats citoyens de manière pacifique mais musclée et bruyante avec le Code, Ccd et Cct. Je croyais me battre pour l’«émancipation du peuple camerounais », avec des compatriotes dont je pensais être animé par les mêmes objectifs. J'ignorais qu'ils avaient un agenda caché".

La Bas apparait dans ses actes comme la milice armée du Mrc. Croyez-vous que cette organisation puisse prendre des armes pour venir combattre au Cameroun ?
En l'état actuel et au regard de ce que je connais et vois, je ne vois personne parmi ces poules mouillées entrain de venir se battre au Cameroun. La plupart de ces prétendus « combattants » ne sont en réalité que des oisifs et désœuvrés qui sont là pour parader, faire le buzz sur les réseaux sociaux et chercher de l'argent. Aucun n'a jamais appris à manier une arme. Ils profitent juste du laxisme de la société occidentale pour faire du bruit.
Ils savent et sont conscients qu'au Cameroun, le Bir et la Gp qu'ils redoutent d'ailleurs feront d'eux une bouchée. Vous avez vu la psychose qui les a gagnés quand j'ai proposé mes services au président Paul Biya pour diriger les services secrets du Cameroun. Si le régime de Yaoundé durcit le ton et muscle ses méthodes : les 3/4 de ces faux courageux vont se soustraire et arrêter la lutte. Ils évoluent là où ils savent qu'ils ne risquent rien en Occident. Je connais la plupart, ils ne peuvent faire face à une armée. Ce sont des bavards en quête de visibilité.

Selon vous, pourquoi la Bas n’avait-elle pas posé les actes comme elle vient de faire à Genève, lors du séjour du président du Sénat Marcel Niat Njifendi à Paris ?
La Bas est un regroupement tribal et constitué en grande partie que des ressortissants de l'Ouest Cameroun. Le dire ce n'est qu'une réalité et pas une stigmatisation. Dans les stratégies secrètes de la Bas, le président du Sénat est un allié qui, en cas de vacance du pouvoir, peut permettre aux Bamiléké de contrôler et reprendre le pouvoir. Pour votre information, la plupart des sympathisants de la Bas se sont réjouis de sa nomination au Sénat et ont sablé le champagne. Ils savent que c'est leur frère et même si Niat ne les côtoie pas, ils peuvent compter sur lui en cas de vacance du pouvoir pour leur faciliter l'accession au pouvoir. Ils n'ont aucun intérêt à l'agresser. C'est pareil pour le Sg du Rdpc, Jean Nkuete, qui séjourne actuellement en Europe et personne dans la Bas ne songe à s'en prendre à lui. C'est un allié objectif et stratégique de ces intégristes et obscurantistes.

Etes-vous aujourd’hui prêt à retourner au Cameroun et servir le régime de Biya ? Si oui, à quelle condition ? Et si non, pourquoi ?
Le Cameroun est ma terre natale et la terre de nos aïeux. Les miens y vivent et le peuple camerounais a contribué pour ma formation via ses impôts. Je ne peux croiser les bras face à la menace qui pèse sur mon peuple : à savoir un vaste plan de déstabilisation de notre pays par les Occidentaux, sous le prétexte de la démocratie et la bonne gouvernance. Un patriote ne pose pas des conditions pour défendre sa patrie en danger M. Mvié.

Oui je suis prêt à servir mon pays face à la menace et sans condition si ce n'est ma sécurité ainsi que celle de ma famille. D'ailleurs, à travers ma plateforme Mouvement national pour le vivre ensemble (Mnve), lancé il y a deux mois, je travaille sur un livre blanc où, je ferai des propositions au président Paul Biya pour faire face à ces multiples crises. Je profite de l'occasion pour annoncer la prochaine Ag le 27 juillet 2019 à Paris.

 

 

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