Insalubrité : La ville de Dschang étouffe
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Les tas d’ordures ménagères se forment du jour au lendemain dans cette cité universitaire.

Le problème de la gestion d’ordures ménagères que connaissent les villes du Cameroun s’invite peu à peu à Dschang. Cette ville qui, il y a quelques années se présentait comme un modèle pour ce qui est du ramassage des dégâts ménagers devient de plus en plus l’ombre d’elle-même. Au centre urbain comme en périphérie, les nouveaux points de dépôts d’ordures ne cessent de naître. Au niveau du stade du Cenajes de Dschang, un tas d’ordures attire tout passant. Au lieu-dit « ancien hôtel Nantsa », c’est un amas d’ordures exposés sur plusieurs mètres qui frappe à l’œil. Ici, à l’observation, il n’est pas superflu de croire que le dernier passage des camions en charge de la collecte des ordures date de longtemps. Pourtant, la commune dispose d’un dispositif autonome de collecte et de traitement des déchets ménagers.

A quelques pas de-là, une habitante de la zone dit ne plus se souvenir des derniers klaxons des camions engagés dans la collecte des ordures dans la ville. « Dschang nous dépasse déjà avec ses ordures. L'info claire et nette. Au quotidien, les ordures étaient sorties des domiciles aux klaxons des camions d ’hygiène et de salubrité de la commune. Ce tas d’ordures est là depuis la saison sèche. Et il ne cesse de prendre du volume. Des moustiques, des odeurs, des souris nous tiennent à souhait. Nous sommes étouffés au quotidien », regrette Lausanne Lonlack habitante du quartier. Une situation imputée au flux de déplacés internes suite à la crise anglophone à Dschang par le premier magistrat de la ville.

« La lutte contre l’insalubrité est pour nous un cheval de bataille. C’est un travail décisif par ce que dès que vous les ramassez, on entrepose. Quelqu’un de passage à Dschang, serait tenté de croire que rien n’est fait dans ce sens. Nous avons un flux de déplacés à Dschang compte tenu du contexte que nous connaissons tous. Contrairement à d’autres cités qui bénéficient de l’accompagnement d’Hysacam, c’est par nos propres efforts que nous nettoyons notre ville », justifie Baudelair Donfack, maire de Dschang. Pour l’exécutif communal, la ville produit 70 à 75tonnes d’ordures en moyen quotidiennement. Avec une capacité de collecte journalière de 35 à 40 tonnes par les services d’hygiène et salubrité de la mairie, ce sont 30 à 35 autres qui polluent l’environnement tout exposant ainsi les populations aux maladies. Face à la montée vertigineuse de l’insalubrité, des opérations coups de poing sont envisagées dans les prochains jours selon les dires du maire afin de donner un nouveau visage à la cité historique et touristique.

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