La situation des 23 détenus déportés inquiète
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Marche du 26 janvier. Selon les avocats, les personnes enlevées mardi dernier à la prison centrale sont dans un régime juridique pas connu. Les avocats exigent leur retour immédiat à la prison de Kondegui.

Les avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), disent être sans nouvelles de leurs clients déportés depuis le 23 avril de la prison centrale de Kondengui pour le Groupement spécial d’opération (Gso). « Depuis que nos clients ont été enlevés, nous ne les avons pas toujours rencontrés.

Leurs membres de famille se rendent depuis mercredi au Gso avec des denrées alimentaires, des médicaments et le matériel du couchage. Malheureusement, nos clients sont coupés du reste du monde.

Nous ne savons pas comment ils mangent, encore plus ils ont laissé tous leurs vêtements à la prison centrale de Kondengui pendant leur déportation. Les responsables du Gso disent n’avoir pas obtenus l’autorisation de laisser les gens rendre visite à leurs proches. C’est une grave atteinte aux droits des personnes détenues que nous dénonçons aujourd’hui. Nos clients ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui par un juge du tribunal militaire. Ils ont été enlevés de cette prison par les policiers alors qu’ils sont sensés être dans les mains de l’administration pénitentiaire.

Aujourd’hui, nos clients se retrouvent dans un régime juridique pas connu », souligne Me Emmanuel Simh, l’un des avocats des militants du Mrc poursuivis pour outrage, incitation à la rébellion et tentative d’insurrection. Il s’exprimait hier au cours d’un point de presse, dont l’objectif était de faire le point sur la situation des 23 détenus.

Hier à Yaoundé, cinq avocats des militants du Mrc poursuivis par le tribunal militaire étaient présents.

Tout commence le 23 avril dernier au moment où les détenus s’apprêtaient à se rendre au tribunal. Une fois rassemblés dans la cour principale de la prison, les détenus qui arboraient les maillots des lions indomptables, sur lesquels on pouvait lire : « Can 2019 », ont été informés par le régisseur qu’ils ne pouvaient pas se rendre au tribunal avec ces maillots. Cette décision contestée par les détenus va provoquer un incident.

Les policiers et gendarmes lourdement armés seront sollicités en renfort. Une fois sur les lieux, les forces de l’ordre vont entrer dans la prison. Ils seront chargés d’enlever par force les accusés, avant de les embarquer dans un camion de la prison centrale qui prendra la direction du Gso où ils sont toujours détenus.

Face à ce traitement, les avocats des détenus disent avoir rencontré le régisseur de la prison qui leur a dit que ce n’est pas lui qui a décidé du transfert des détenus au le Gso : « Lorsque quelqu’un est mis en détention provisoire par un mandat de dépôt signé par un juge militaire, c’est le régisseur de la prison qui est garant de la sécurité de cette personne. Si on veut vous sortir de la prison, le même juge qui vous a placé en détention provisoire, doit signer un autre papier. Cela n’a pas été le cas avec nos clients.

C’est la police qui a mené l’enquête préliminaire qui entre dans une prison pour enlever nos clients qui ne sont plus au niveau d’une enquête préliminaire. Nous ne savons véritablement pas l’autorité qui gère la force publique dans ce pays », s’interroge un avocat.

Face à cette situation les avocats des personnes détenues disent avoir saisi par correspondance le secrétaire d’Etat en charge de l’administration pénitentiaire pour le retour immédiat de leurs clients à leur lieu de détention comme mentionné dans leur mandat de dépôt délivré par un juge militaire. Ils exigent aussi la mise sur pied d’une Commission d’enquête qui se chargera d’établir les responsabilités sur cet autre cas de violation des droits de leurs clients.

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