Crise anglophone : les États-Unis pour un «forum international»
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L’idée a été émise ce 12 mars par le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines lors d’une téléconférence de presse.

À mi-parcours de sa tournée en Afrique centrale, le secrétaire d’État aux Affaires africaines des États-Unis a donné une téléconférence de presse ce 12 mars 2019. A l’occasion, Tibor Navy est revenu sur le conflit qui oppose, depuis plus de deux ans, le gouvernement camerounais aux séparatistes anglophones à l’ouest du pays. «Il faut peut – être amener la discussion dans un forum international à fin de discuter davantage», a-t-il indiqué, affirmant que la situation se dégrade au jour le jour. Sauf que l’émissaire de Donal Trump ne s’est pas étendu sur les contours d’une telle initiative.

Dans une interview diffusée le 6 mars dernier sur l’antenne de Radio France internationale, le diplomate estimait qu’«une conférence de haut niveau permettant à toutes les parties de dialoguer serait une bonne idée». Pour le secrétaire d’État aux Affaires africaines des États-Unis d’Amérique, «le gouvernement sous-estime l’ampleur du problème». De ce fait, il ne ferait pas preuve d’un «grand sérieux » pour résoudre la crise. Le «forum international» apparait donc comme un moyen d’empêcher de tourner en rond.

Sur le sujet, le «Monsieur Afrique» du département d’État américain souligne qu’il y a une convergence de vues entre Washington et les autres pays occidentaux. «Avant de commencer mon voyage, j’ai eu l’opportunité d’être à Paris et d’avoir une rencontre avec mes collègues responsables des questions africaines au sein des pays du G7. Et j’ai été ravi de voir qu’on avait des points de vus communs concernant le Cameroun. Comme l’illustre la déclaration de l’Union européenne (UE) publiée la semaine dernière», confie Tibor Navy. Dans ce communiqué, l’UE regrette un «nombre inacceptable de victimes et un impact lourd en termes humanitaire et économique» et appelle à « un dialogue inclusif» pour régler la crise.

Depuis ces sorties médiatiques, le gouvernement, le parlement, certains partis politiques et une partie de la presse sont vent debout. Ils dénoncent «l’ingérence des puissances étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun». Pour le gouvernement, qui dit être conscient à la fois «de la gravité de la situation et de ses obligations régaliennes», la situation dans les régions anglophones est «sous contre et les perspective d’un retour à la normale se font chaque jour plus propices».

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