Luxembourg- Cameroun- Diaspora: Des Camerounais marchent contre Paul Biya à Luxembourg
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Luxembourg- Cameroun- Diaspora: Des Camerounais marchent contre Paul Biya à Luxembourg

Plus de 60 jours après la présidentielle controversée du 7 octobre 2018 au Cameroun, pour la 9e semaine consécutive, les Camerounais et amis du Cameroun de la diaspora ont de nouveau manifesté hier (samedi 08/12/2018, ndlr) à Luxembourg contre Paul Biya qu'ils qualifient désormais de « président clandestin du Cameroun".

Comme tous les samedis depuis le début de cette crise-post-électorale camerounaise, les délégations de Camerounais venus de France, Belgique, Allemagne, un ressortissant burkinabé ont tout d’abord observé un rassemblement devant la gare principale avant de procéder à la grande marche.

Le cortège de manifestants a ainsi convoyé vers l’ambassade de France à Luxembourg avec au clou de la cérémonie un tour dans les grands artères de la capitale luxembourgeoise

Sous une pluie battante et un climat hivernal avec au menu le thermomètre qui affichait 1 degré, les manifestants ont réclamé la victoire de Maurice Kamto à l'élection présidentielle du 7 octobre dernier au Cameroun et ne comprennent pas le silence de plusieurs pays occidentaux face au chaos qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis plus de 2 ans.

Ils étaient une cinquantaine à participer à cette marche bruyante dans les rues de la capitale du Grand Duché de Luxembourg. L'histoire retiendra que c'est pour la première fois que des Camerounais manifestent dans les rues de ce pays.

Ils ont pris d’assaut les rues en scandant des slogans hostiles au régime de Paul Biya, réélu grâce à l’interventionnisme de la Cour constitutionnelle acquise à sa cause.

Les manifestants munis de banderoles et de nombreux drapeaux ont appelés à la libération des prisonniers politiques, à la reconnaissance de la vérité des urnes et que toute lumière soit faite sur les nombreuses disparitions dans les régions anglophones du Cameroun.

Banderoles, panneaux : tous ciblaient Paul Biya, traité notamment de "Président Clandestin du Cameroun"". "Biya doit partir, c'est l'alternance que l'on veut, ", lâche Myrian Lemegni Njuekou, du Mouvement de Février 2008, qui brandit un portrait en noir et blanc de Paul Biya autour des Camerounais assassinés. "Ce sont des Camerounais des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, assassiné par le régime de Paul Biya au Cameroun", explique-t-il. "Le combat continue. Nos pères sont morts pour ce pays, nous, on prend la relève. J'ai 31 ans aujourd'hui, je n'ai connu que Biya. Ça doit finir maintenant, le peuple en a marre".

La France "doit agir". Les panafricanistes sont là, évidemment, comme le général Barrat. Devant l'ambassade de France, elle appelle la France à dire la vérité à Paul Biya du Cameroun. Il y a beaucoup de morts dans le nord du Cameroun, dans le nord-ouest, dans le sud-ouest. Il faut mettre un terme à cela. Si en 36 ans de pouvoir Monsieur Biya, 86 ans n'a rien fait pour le Cameroun, ce n'est pas aujourd'hui qu'il pourra réaliser le miracle".

Dans cette foule régnait également un sentiment de crainte pour les proches restés au pays. On parle de pénurie d'eau potable dans plusieurs localités du pays, de manque de nourriture, de manque de couverture sanitaire saine, de la violation flagrante des droits humains, du musellement de la presse privée, etc. C'est donc aussi pour leurs proches et le climat sociopolitique actuel au Cameroun que beaucoup reviendront le 15 décembre pour manifester à la Place du Trocadéro à Paris en France.

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