Cameroun, Répression: La marche du Mrc étouffée à Bafoussam
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Cameroun, Répression: La Marche Du Mrc Étouffée À Bafoussam :: Cameroon

Restriction des libertés d’aller et de venir et brutalité policière ont ponctué la journée du dimanche 04 novembre 2018 dans la métropole régionale de l’Ouest.

17 heures 30 ce dimanche 04 novembre 2018. La devanture du lieu dit Michou Bar à Tyo-ville dans la commune de Bafoussam IIème est prise d’assaut par une troupe des éléments de la police anti-émeute. Casques, contres-tibia, gilets pare-balle encombrent

leur accoutrement. Même décor chez leurs homologues de la gendarmerie nationale postés au niveau du lieu dit «Entrée de la ville» à Ndiengdam. C’est d’ailleurs se groupe qui est venu en rescousse aux éléments de la police pour étouffer la marche lancée vers 11heures par des militants du Mouvement pour la renaissance (Mrc). Alignés et chantant à vive des chansons pour magnifier Maurice Kamto, ceux-ci ont été brutalisé par des policiers. La banderole qu’il tenait en main et sur laquelle, l était arqué « non au hold up up électoral » a été arrachée. Ils ont été par la suite embarqués dans diverses cellules des commissariats de la ville.

A la même heure, Wiliam Dzokou, membre du bureau national des jeunes du Mrc a été interpellé par la commissaire de l’unité du 4eme arrondissement de Bafoussam à Kouogouo. Au moment où allions sous presse, il a été transféré au commissariat central. Christophe Kamdem, coordonnateur régional du Mrc à l’Ouest est encerclé dans sa résidence depuis hier soir. Il ne peut sortir ni recevoir des visites. Les autres officiels du Mrc ont été bloqués dans leur résidence respective. Au rang de la vingtaine des militants interpellés et embastillés, un autre se trouve dans le coma. L’infortuné a été frappé à la tête avec la crosse d’un fusil.

L’hyper déploiement des forces de l’ordre dans la ville

Cette répression barbare de la manifestation projetée par le Mrc divise la classe politique locale. Membre du bureau national de l’Organisation des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ojrdpc) et 1er adjoint au maire e la commune de Bafoussam Ier, Hyppolite Tchoutezo est contre cette manifestation du Mrc. « Il faut soutenir le chef qui est à la chefferie. Les jeunes là travaillent pour un sous-traitant politique. Ils ne sacrifient pour une autre personne. Ils ne savent pas que la loi de 2014 sur la répression du terrorisme au Cameron sera appliquée», soutient-il. Par contre, une bonne partie de l’opinion locale condamne l’hyper déploiement des forces de l’ordre dans la ville de Bafoussam depuis quelques jours. Est aussi condamnable, selon l’opinion locale, la restriction des libertés d’aller et de venir, notamment la fermeture des débits de boissons, casino, cabaret et autres espaces de divertissement avant 21 heures. Les mutiles tours des chats à eau de la gendarmerie ou de la police anti-émeute se poursuit sur les grands artères de Bafoussam. Et suscitent également les frayeurs et l’indignation. Par contre, les sympathisants du Rdpc saluent cette démonstration « intimidatrice et dissuasive ».

« Est-ce une exclusivité camerounaise? Tout le monde sait les tensions qui ont émaillées cette élection. Il y a eu entre autres des préparatifs dangereux si l'on s'en tient aux agitations des uns et des autres. Et naturellement par mesure de sécurité et pour garantir la paix, il faut déployer les forces de sécurité. C'est un principe fondamental peu importe celui qui est au pouvoir », soutient Houzerou Ngoupayou. Celui-ci pense qu’une manifestation insurrectionnelle n’est jamais pacifique. Et pourtant dans les rangs du parti du Pr Maurice Kamto, l’on clame que la manifestation de protestation qui devrait aller du carrefour « mairie rurale » au lieu dit carrefour Madelon était pacifique et symbolique. Surtout que les données du conseil constitutionnel ou ceux de l’etat major du Mrc donne le candidat Kamto vainqueur dans la plus de Bafoussam, avec une majorité qualifiée. Mais la vague de cette foule, électoraliste, a été étouffée au moment de la contestation de la « victoire » de Paul Biya présentée comme le fruit d’un « hold up électoral.»

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